Manuel Valls a choisi son fief d’Evry (Essonne), en banlieue parisienne, pour faire l’annonce attendue depuis que le président de la République, François Hollande, a renoncé à solliciter un second mandat. “Je suis ici dans cette ville où je me suis marié, dans ma ville, celle de ma famille, de mes enfants, une ville attachante, jeune, populaire, cette ville où on se parle toujours très directement, avec franchise… Alors oui, je suis candidat à la présidence de la République”, a-t-il annoncé.
L’intervention, qui a duré plus d’un quart d’heure, s’est conclue par l’apparition de son premier slogan de campagne: “Faire gagner tout ce qui nous rassemble”. Manuel Valls a également annoncé qu’il quitterait Matignon dès demain, mettant en avant son “sens de l’Etat” pour ne pas cumuler une campagne qui sera intense avec ses fonctions de Premier ministre.
Hommage au président
“J’ai cette force en moi, cette volonté de servir mon pays. Je veux tout donner pour la France qui m’a tant donné. Ministre, Premier ministre, j’ai fait mon devoir, sans jamais me ménager, avec énergie, en parfaite loyauté, avec le souci constant d’être à la hauteur de la mission que m’a confiée le chef de l’Etat”.
Le Premier ministre a rendu un hommage appuyé à François Hollande, et a redit, très franchement, “la grande fierté d’avoir assumer (ses) responsabilités à ses côtés”. “Je veux lui dire la chaleur de mes sentiments. Ils se sont forgés à jamais dans le prix douloureux que notre pays a payé dans son engagement pour la liberté”.
L’esquisse d’un programme
Manuel Valls a ensuite commencé a esquissé un programme, renvoyant la droite de François Fillon à ses “vieilles recettes des années 1980” et l’extrême droite de Marine Le Pen dont le programme se retournerait contre “les petites gens, les ouvriers, les retraités”, l’Europe.
Mettant en avant un “esprit français”, fait de laïcité, d’égalité, de fraternité et de liberté, il a appelé à l’unité et à une “réconciliation” à gauche. “Rien n’est écrit”, a-t-il répété face au scénario qui serait écrit d’avance, d’un second tour entre la droite et l’extrême droite.
Qui à Matignon?
Il a donc appelé à une large mobilisation pour la primaire. “J’invite les progressistes, tous les Français à s’emparer de ce moment, à venir nombreux”. “Nos vies vallent mieux que les pronostics, refuser les déterminismes et tous les schémas pré-établis. Je veux mener la gauche à la victoire. Venez me donner la force!” a-t-il conclut.
Avec cette nouvelle étape du quinquennat, alors que tous les commentateurs s’emparent de cette allocution et les opposants, à gauche comme à droite tapent fort sur le nouveau candidat, tous les regards vont à nouveau se tourner, dès demain, vers François Hollande. Le président va devoir désigne le 3e Premier ministre de son mandat. Et déjà, de nombreux noms circulent dans le gouvernement actuel. Nous devrions être fixé rapidement.
RR
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