La crise de l’eau à Mayotte s’est invitée aux questions aux gouvernement, hier mardi dans l’hémicycle du Sénat. Le Sénateur Thani Mohamed-Soilihi a demandé quelles mesures d’urgence le gouvernement entendait prendre pour «remédier à la période de sécheresse la plus alarmante de l’histoire de Mayotte» et à ses conséquences sanitaires qui «pourraient être dramatiques».
Au-delà des rationnements actuels, le sénateur a également invité le gouvernement à mettre en œuvre «une grande politique de sensibilisation de la population à la protection de l’environnement».
Le secrétaire d’Etat chargé des Relations avec le Parlement, André Vallini, a confirmé au sénateur «la détermination du gouvernement et de la ministre des Outre-mer à assurer, en lien avec le syndicat intercommunal de l’eau et de l’assainissement de l’île, l’approvisionnement des Mahoraises et des Mahorais.»
«Une mission d’experts du ministère de l’Intérieur a conclu à la nécessité d’un apport extérieur en eau», a-t-il indiqué. Il a confirmé que l’envoi d’un tanker pour compléter l’approvisionnement était à l’étude. «Si nous envoyons un tanker pour alimenter Mayotte en eau, il faudra des mesures complémentaires et notamment des pompes pour injecter cette eau dans le réseau et il faudra raccorder le réseau nord au réseau sud de l’île», a-t-il précisé.
Enfin, à moyen et long termes, «on ne peut pas se satisfaire de la situation actuelle», a fait valoir le secrétaire d’Etat. Le gouvernement «envisage d’engager un travail pédagogique pour développer sur l’île une culture d’économie de l’eau.»
Quant à la 3e retenue collinaire, André Vallini a rappelé qu’«il s’agit d’une priorité du contrat de projet et d’autres investissements sont à prévoir».
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