Le 23 avril prochain, les Français se rendront dans les urnes pour le premier tour de l’élection présidentielle 2017. Avant le scrutin, les candidats se seront affrontés lors de 3 débats télévisés d’avant 1er tour. C’est une première. Rendez-vous le 20 mars à 23 heures (heure de Mayotte) sur TF1 pour le premier de ces débats. S’y affronteront uniquement les 5 principaux candidats.
Au total, ils sont donc 11 à pouvoir se présenter à l’élection présidentielle. S’ils ont tous déposé les 500 parrainages nécessaires devant le Conseil constitutionnel, il faudra encore attendre mardi, le 21 mars, pour que le Conseil des Sages annonce la liste définitive des candidats, après vérification. Car pour chaque candidat, les parrainages doivent provenir d’au moins 30 départements et un département ne peut pas représenter plus de 10% de ces parrainages.
Voici les candidats par ordre alphabétique :
Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière)
La candidate de Lutte ouvrière, 46 ans, est professeure d’économie et de gestion. Elle porte l’héritage d’Arlette Laguiller, qu’elle a remplacée en décembre 2008 comme porte-parole du parti. Communiste revendiquée, elle espère «faire entendre le camp des travailleurs». Elle se présente pour la deuxième fois consécutive à l’élection présidentielle. En 2012, elle avait obtenu 0,56% des voix.
François Asselineau (Union populaire républicaine)
C’est l’invité surprise de ce scrutin. Le président de l’Union populaire républicaine (UPR) est âgé de 59 ans. Cet inspecteur des finances plaide pour la sortie de l’euro, de l’Union européenne et de l’Otan.
Jacques Cheminade (Solidarité et progrès)
Cet énarque, ancien fonctionnaire âgé de 75 ans, est le doyen des candidats. Fondateur du groupuscule «Solidarité et Progrès», il se présente comme un «gaulliste de gauche» et veut se battre «contre le sérail politique qui a pactisé avec l’empire de l’argent». Il souhaite notamment la sortie de l’euro, de l’Otan et faire de la culture un pilier de la politique. Il se présente pour la troisième fois à l’élection présidentielle. En 2012, il avait obtenu 0,24% des voix.
Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France)
C’est un souverainiste assumé. Maire de Yerres, il se présente à 55 ans comme une alternative à François Fillon et Marine Le Pen et plaide pour un «réveil» des Français. Dans son programme: Limitation de l’immigration, moralisation de la politique et remplacement de l’Union européenne par une communauté des États européens. Il se présente pour la deuxième fois à l’élection présidentielle. En 2012, il avait obtenu 1,79% des voix.
François Fillon (Les Républicains)
L’ex-premier ministre, âgé de 63 ans, est le candidat investi par Les Républicains après avoir remporté la primaire de la droite et du centre en novembre 2016. Englué dans des soupçons d’emplois fictifs de ses proches, rattrapé par son rapport à l’argent que peu de monde soupçonnait, François Fillon est la cause d’une campagne polluée par les affaires.
Engagé depuis près de 40 ans en politique, il défend un programme qu’il veut «radical» dans les domaines économique et social. Il propose de repousser l’âge du départ à la retraite à 65 ans, de supprimer 500.000 postes de fonctionnaires ou encore de faire passer le temps de travail de ces derniers de 35 à 39 heures. Il est candidat à l’élection présidentielle pour la première fois.
Benoît Hamon (Parti socialiste)
Il s’est imposé fin janvier lors de la primaire organisée par le Parti socialiste, face à l’ancien Premier ministre Manuel Valls. L’ancien ministre de l’Éducation nationale et député des Yvelines, âgé de 49 ans, porte un programme est résolument ancré à gauche, avec la création d’un revenu universel d’existence, une taxe sur les robots et la légalisation du cannabis. Le vainqueur de la primaire d’Europe Écologie-Les Verts, Yannick Jadot, s’est retiré pour le soutenir. Benoît Hamon est candidat à la présidentielle pour la première fois.
Jean Lassalle
Ce député centriste des Pyrénées-Atlantiques, ancien du MoDem, défend la ruralité et espère être le premier «berger à l’Élysée». A 61 ans, il veut «libérer l’écologie de la financiarisation qui la dénature», «rendre son pouvoir à la commune» ou encore permettre à notre pays de «retrouver des marges de manœuvre en Europe». Ce député-maire des Pyrénées-Atlantique, découvert par le grand public lors de sa grève de la fin de 39 jours pour protester contre la délocalisation d’une usine de sa circonscription, est candidat pour la première fois à l’élection présidentielle.
Marine Le Pen (Front national)
La fille de Jean-Marie Le Pen est présidente du Front national depuis 2011. Le père, fondateur du parti, a été candidat à cinq reprises entre 1974 et 2007. Celle qui prône aujourd’hui une «France apaisée», se présente pour la deuxième fois à l’élection présidentielle. En 2012, elle avait recueilli 17,9% des voix.
Comme François Fillon, elle connaît des déboires avec la justice, avec la mise en examen de proches en particulier dans une enquête sur des soupçons d’emplois fictifs d’assistants du FN au Parlement européen. L’eurodéputée propose d’engager un référendum de sortie de l’Union européenne, de sortir de l’euro ou encore d’en finir avec «l’immigration incontrôlée».
Emmanuel Macron (En marche!)
L’ancien ministre de l’Économie de François Hollande s’est officiellement lancé mi-novembre dans la course à l’Élysée, à la tête de son mouvement «En marche!», qu’il veut ni de gauche ni de droite ou plutôt «de droite et de gauche». Il a été rejoint par le président du MoDem, François Bayrou et de nombreuses personnalités de la gauche, comme l’ancien maire de Paris Bertrand Delanoë, du centre et de la droite comme Jean-Paul Delevoye. Dans son programme, Emmanuel Macron propose une «assurance chômage universelle» pour les salariés mais aussi les indépendants et agriculteurs, un «pack culture» de 500€ pour tous les jeunes de 18 ans, diviser par deux le nombre d’enfants par classe en REP+, une Union européenne plus efficace.
Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise)
Cofondateur du Parti de gauche et député européen depuis 2009, l’ancien ministre de Lionel Jospin,
se lance dans sa deuxième campagne présidentielle. Déjà candidat en 2012 (11,1%), il se présente cette fois «hors parti» et se veut le candidat de la «France insoumise», avec le soutien du Parti communiste français (PCF). À 65 ans, il propose notamment d’instaurer une VIe République, de mettre en place un revenu minimum de 1.300 euros, et un plan de transition énergétique de 50 milliards d’euros afin de faire face à «l’urgence écologique».
Philippe Poutou (Nouveau parti anticapitaliste)
Déjà candidat pour le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) en 2012 (1,15%), cet ouvrier s’est fait connaître par son combat à la CGT pour la sauvegarde des emplois dans son usine Ford de Blanquefort, en Gironde. Le candidat, âgé de 49 ans, veut par exemple annuler la dette de l’État, en prenant l’exemple du Venezuela ou de l’Argentine.
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