Air Austral est attaquée de toute part. Et en premier lieu, au sein de ses propres troupes puisque la grève des hôtesses et stewards au début de l’année aurait couté 3 millions d’euros à la compagnie. Verdict fin juin lors de la publication des résultats de l’année 2016-2017, mais le PDG annonce un « contexte difficile », dans sa note de service au personnel, que se sont procurés nos confrères du JIR.
Sur le long courrier, la concurrence se matérialise par l’arrivée le 16 juin de la compagnie low-cost d’Air Caraïbes, French Blue, sur la desserte métropole-Réunion. Pour conserver ses parts de marché, la compagnie réunionnaise s’était rapprochée de la low-cost XL Airways.
Surprise sur les tarifs
En desserte régionale, s’il avait anticipé l’arrivée de Corsair sur le Réunion-Mayotte, les tarifs pratiqués l’ont pris de court, « à la limite du dumping », souligne Marie-Jospeh Malé, c’est à dire à un tarif proche du prix de revient. Ce qui a obligé la compagnie à s’adapter, « en tirant fortement la recette unitaire sur cette ligne. » Etant donné que les prix ont chuté du tiers, et même de moitié, on peut penser que les marges étaient importantes sur ce vol.
Le développement de la liaison d’Air Mauritius sur Pierrefonds et de Corsair sur Tananarive, ajouté au succès mitigé des lignes sur la Chine, l’Inde, l’Afrique du sud, malgré des propositions tarifaires intéressantes, expliquent, selon Marie-Joseph Malé, les difficultés actuelles de la compagnie.
Il a donc décidé de procéder à des ajustements de capacité sur le régional « avec effet au plus tôt », sur la desserte de Maurice (à partir de Pierrefonds et Gillot), de Dzaoudzi, de Johannesburg, des Seychelles, de Chennai et de Canton. Et ceci dès le 19 mais et jusqu’au 31 mars 2018, annonce le JIR. Bien qu’ayant contacté la communication de la compagnie, nous n’avons pas eu plus de détails.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte avec le JIR
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