A l’image de l’ensemble des interlocuteurs de la ministre, il évoque le « sentiment d’une prise de conscience par l’exécutif des graves difficultés de Mayotte et de la nécessité d’une action urgente ». Il rappelle qu’il avait été celui qui avait « tiré la sonnette d’alarme » sur la « véritable poudrière sociale et sécuritaire » qu’est Mayotte.
S’il se réjouit du versement des 120 millions d’euros pour les PMI, il rappelle que ce n’est qu’une compensation, en chiffrant le total des « arriérés » à 253 millions d’euros.
Il appelle à « transformer cette prise de conscience en actions en veillant à hiérarchiser les priorités », notamment en se gardant de précipitation au sujet du visa Outre-mer, « c’est une question qui pourra être examinée sereinement si l’immigration illégale et massive que subit Mayotte est endiguée. »
Sécuriser avant d’accueillir
Le député est sur la même phase que la ministre en décrétant l’immigration illégale et la sécurité comme les deux « points essentiels » : « En effet, la mise en place de politiques de rattrape dans le plus grand désert médical de France et le plus grand désert éducatif de France, ne sera efficace qui si les personnels de santé et de l’éducation nationale vivent à Mayotte dans des conditions matérielles et sécuritaires décentes », résume-t-il.
Au delà des futures Assises de l’Outre-mer, il appelle le gouvernement à se pencher « au plus vite » sur 6 points : le renforcement des moyens humains et matériels de lutte contre l’immigration clandestine et l’insécurité, la création d’une Zone de sécurité Prioritaire (ZSP), des créations d’une Agence régionale de Santé Mayotte et d’un rectorat de plein exercice, l’amélioration du traitement indemnitaire des agents de la fonction publique, et les éventuels abus d’acteurs économiques en position dominante (transport aériens, distribution d’essence, etc.)
A.P-L.
Le Journal de Mayotte
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