L’histoire n’est cocasse que parce qu’elle se termine bien. Dimanche après midi, un groupe d’une quinzaine de plongeurs a fait une sortie hors lagon avec le club Hippocampe, au large de Moya. “On est partis vers l’est à 14 heures, raconte Cédric, un des plongeurs présents. La plongée a duré 50 minutes, et quand on est remontés, la corde avait cassé et le bateau avait disparu. Il y avait de la houle, on a nagé environ trois heures et demi vers Petite Terre en faisant des signes aux avions qui nous survolaient. Finalement, un ULM nous a vus, il a fait des cercles au dessus de nous pour nous le faire savoir, et a prévenu l’aéroport. On a vu les pompiers se rassembler sur la digue. Ce sont des pêcheurs qui sont venus nous récupérer un à un pour nous ramener sur le bateau des gendarmes.”
Si finalement, tout s’est bien terminé pour les plongeurs qui ont pris le parti d’en rire, ils n’en menaient pas large, au large. “On a eu quand même peur, un homme ne se sentait pas bien et n’arrivait plus à palmer. On avait gonflé nos gilets stabilisateurs et on s’était attachés les uns aux autres, mais la nuit commençait à tomber, et on a tous pensé un peu aux requins en dessous.”
Pour l’opérateur Hippocampe, malgré les quelque trois heures passées à nager contre la houle, “la situation a été très bien gérée par nos moniteurs, il n’y a pas eu de retard des secours, mais un retard de l’alerte car personne ne savait… Les clients vont bien et ne sont pas traumatisés, ce qui compte c’est que ça se soit bien fini” commente Antoine Coignard, cogérant du club basé à Mamoudzou.
Au final, aucun blessé, et même le bateau a pu être récupéré plus tard dans la nuit. “On a eu la chance d’avoir un client qui avait la géolocalisation sur son téléphone laissé à bord”. La barge en aluminium avait en effet dérivé de plus de 10km à l’est. Les gérants du club ont été entendus lundi matin par les gendarmes en vue d’un rapport de mer. A priori, aucune faute n’a été commise, mais les gendarmes recommandent vivement de toujours laisser au moins une personne à bord.
Y.D.
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