Le point de blocage pour les syndicats reste celui du régime indemnitaire. Pour rappel, il s’agit d’une prime qui peut atteindre “jusqu’à 500€ par mois pour quelques agents” selon, président de l’intersyndicale. Cette prime au mérite est versée si l’agent a “rempli ses objectifs”, en fonction de l’appréciation que lui remet son chef de service. Un complément de rémunération conséquent donc, mais aussi inégal, voire “parfois injuste”, toujours selon Haoussi Boinahedja.
Mais pour les agents qui risquent de perdre cette prime, la pilule ne passe pas. 536 agents sont concernés. Pour compenser la perte, les syndicats réclament une augmentation d’indice de deux points pour tous les salariés. “Pas tenable” selon le président qui évalue à 3,5 millions d’euros le surcoût d’une telle mesure pour le Département.
De coûteuses avancées pour les salariés
D’autant que des avancées ont été faites ces derniers mois au sein de l’administration locale. “On peut citer: la revalorisation en janvier 2017, de l’indexation sur les salaires des agents à 40% , soit une charge supplémentaires sur la masse salariale de 8 millions d’euros ; la mise en place depuis mai 2017, des chèques déjeuners pour l’ensemble du personnel du Conseil départemental, pour un coût estimé en 2017, de 4,6 millions d’euros ; l’adoption en assemblée plénière d’un plan triennal de formation, 2017/ 2019, pour un coût annuel estimé à 3 millions d’euros ; ou encore, le projet à l’étude de la mise en place d’une mutuelle pour les agents en 2018.”
L’intégration d’agents contractuels a aussi plombé les comptes du Département en alourdissant sa masse salariale, explique le courrier.
Des contraintes budgétaires qui ne seraient donc pas compatibles avec l’appétit des représentants du personnel. Face à une situation qui semble inextricable, le président “demande aux syndicats de faire preuve de civisme et de poursuivre les discussions au sein des instances de dialogue interne pour avancer efficacement sur l’ensemble des sujets qui leurs sont chers”. En somme : on reprend le travail, on libère la barge et on continue à discuter sereinement.
Un courrier poli qui masque mal un certain agacement de l’élu, face à des grévistes qui, d’une part, s’accrochent à la grève en pénalisant les usagers du STM notamment, et d’autre part, ne se sont pas rendus aux négociations prévues ce mardi car “les uns et les autres n’étaient pas prêts”. Une attitude que le président qualifie “d’intransigeance”. Une mauvaise langue aurait pu parler de mauvaise volonté.
Y.D.
Communiqué de presse _ Conflits sociaux au Conseil Départemental-2
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