Ce sont les mêmes qu’en juillet dernier qui protestent, et pour cause, ils réclament le respect du protocole de fin de conflit du 24 juillet 2017 avec versement immédiat de toutes les primes et de toutes les indemnités : « Nous n’en avons perçu que la moitié. Ce point est un préalable à toute discussion », explique Attoumani mari, dit Atchou, délégué CGT Ma.
Il se dit surpris par le communiqué de la CFE CGC appelant à la négociation : « Ont-ils vérifié que le protocole a bien été respecté au moins ? C’est la base de la défense des intérêts des salariés ! » Il sous-entend que certains salariés CFE CGC seraient malgré tout grévistes, « à ma connaissance, la vingtaine de nos adhérents chez MCG sont au travail ce matin », nuance Bourahima Djoumoi Djoumoy, le président du syndicat des cadres.
Les grévistes attendaient le renfort des grutiers de l’entreprise, « ils étaient favorables au mouvement pour réclamer le paiement de leurs heures supplémentaires, mais je crois qu’entretemps, la direction les a rencontrés », indique Attoumani Mari.
Des réunions avortées
Les activités à l’intérieur du port se poursuivent. Aucun navire n’est à quai. Une arrivée était prévue pour mardi soir, mais elle a été retardée par l’armateur. Selon nos informations, la capitainerie demanderait une protection des forces de l’ordre pour une mise à quai des navires.
Une rencontre est prévue ce lundi après-midi à 15h entre la direction de MCG et les salariés grévistes. Une réunion de conciliation devait se tenir jeudi dernier à 10h au port. Mais en l’absence d’Ida Nel, la présidente de MCG, qui avait délégué à un de ses adjoints, aucun accord n’a pu se conclure, nous a confirmé la Dieccte présente sur place.
« Une nouvelle réunion était donc organisée ce vendredi à 13h, nous rapport Attoumani Mari, mais Ida Nel l’a annulée sans préciser le motif », indique-t-il en nous montrant le mail. Cette réunion est reportée à ce lundi 15h au port, en présence de la Dieccte.
Où est passé l’argent du CE ?
Outre l’application du précédent protocole, les autres points qui alimentent le conflit portent sur l’annulation des mises à la retraite d’office, les avenants aux contrats de travail des ex-agents de la Chambre de commerce, les suites données au cambriolage perpétré dans la nuit du 3 au 4 mai dernier. Sur ce dernier point, rappelons que la responsabilité d’Attoumani Mari avait été engagée par la présidente de MCG, qui l’avait mis à pied.
C’est lui qui interpelle et s’interroge : « Une enquête a été menée, certains, pas tous, ont été entendus par la gendarmerie. Nous espérons que cette affaire ne sera pas classée, car l’argent qui a été volé est celui du Comité d’entreprise, nous voulons le récupérer. »
Il s’agit également d’évoquer la mutuelle, santé, les chèques déjeuner, ou la production de l’organigramme de service, réclamé à chaque grève.
La gendarmerie est là, en retrait, en observation et sans consigne d’intervention ce lundi en milieu de journée.
Anne Perzo-Lafond
Lejournaldemayotte.com
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