La première décision porte sur 1 million d’euros, qui sera débloqué sous forme de prêts d’honneur, aux entreprises qui en feront la demande. Un travail mené avec constance depuis le début de la crise par le vice-président chargé des finances Ben Issa Ousseni : « Habituellement, les prêts d’honneur financent les investissements menés par les chefs d’entreprise. Là, ils abonderont directement leur trésorerie pour obtenir des prêts bancaires. »
Des prêts d’honneur qui pourront aller jusqu’à 50.000 euros, et qui pourrait donc accompagner au moins une vingtaine d’entreprises. Et ils ne sont pas seuls, puisque complétés par un autre apport similaire, « l’Etat de son côté apporte également un million d’euros. » Théoriquement, la Caisse des Dépôts et consignations devraient verser 2,5 millions d’euros au pot, et le ministère des outre-mer, une somme avoisinante, mais nous n’en avons pas eu confirmation. Ce qui ferait 5,5 millions d’euros au total.
Un échéancier décalé
Le million du CD sera versé à la Plateforme Initiative de la Maison de l’Entreprise, « et la commission d’attribution reste la même que pour tous les prêts d’honneur. Elle est constituée notamment par l’Agence française de Développement, les banques, la Banque publique d’Investissement, la Caisse des Dépôts, le monde économique, qui devront juger de la capacité de remboursement des entreprises », poursuit Ben Issa Ousseni.
L’échéancier de remboursement pourra être décalé, avec un début de remboursement 6 mois après, « et un étalement possible sur 10 ans. Les entreprises doivent pouvoir avoir les fonds nécessaires et avoir le temps de redémarrer et faire face à la crise. »
La commission se réunira 2 fois par mois pour statuer sur les dossiers, « et nous avons demandé une procédure accélérée, l’entreprise doit avoir la réponse dans le mois. »
Les élus ont pris une seconde délibération à portée économique : « Nous avions demandé à la Chambre de Commerce et d’Industrie de mettre en place une Cellule d’urgence qui doit accompagner le montage des dossiers des entreprises. Nous la dotons de 90.000 euros. »
De l’oxygène qui va être bien accueilli à la Maison de l’Entreprise qui commence maintenant à traiter des dossiers lourds, d’entreprises qui pourraient ne pas se relever.
Anne Perzo-Lafond
Lejournaldemayotte.com
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