Les agents de la bibliothèque départementale de prêt ont exercé aujourd’hui leur droit de retrait. Ils demandent à ce que des travaux soient rapidement effectués dans le bâtiment pour préserver leur sécurité et celle des usagers.
Ils étaient trois jeunes enfants d’une dizaine d’années, des livres plein les bras, à trouver, en début d’après-midi, les grilles de la bibliothèque de prêt fermées. C’est pour préserver leur sécurité que le personnel de la bibliothèque a exercé ce mardi son droit de retrait.
Les agents du conseil général, la collectivité gestionnaire du bâtiment, ont affiché leur mécontentement sur les grilles et les murs d’une BDP en voie de dégradation avancée. “Absence de lumière”, “Effritements du bâtiment = inhalation de particules nocives”, “l’électricité + eau, danger pour la sécurité des personnels et des usagers”, pouvait-on lire face au bâtiment blanc de la rue du stade, à Cavani. La BDP, inaugurée en 1999, s’étale sur 650 m².
Le directeur général de l’administration en charge de la BDP, Youssouffa Toihir, s’est déplacé à l’heure du déjeuner pour une réunion de concertation avec les salariés. Le cadre du conseil général s’est engagé, selon nos informations, à débuter les travaux dès ce mercredi. Des ouvriers devraient être à pied d’œuvre, dès demain, pour parer au plus urgent en ce début de saison des pluies.
De véritables cascades
“Le bâtiment se dégrade très vite, il y a de véritables cascades lorsqu’il pleut”, nous ont confié des usagers du lieu. Depuis un an les agents de la BDP demandent que d’importants travaux soient effectués dans le bâtiment. Ces demandes sont restées lettre morte, seules quelques retouches de façade ont été effectuées, ne réglant pas les problèmes structurels du bâtiment, notamment au niveau de l’évacuation des eaux. Cette fermeture s’inscrit dans un contexte morose pour la BDP. Aucun livre n’a été acheté depuis près de quatre ans.
Si les engagements du conseil général sont tenus, la bibliothèque devrait rouvrir ses portes aux lecteurs dès vendredi. Les trois jeunes écoliers, éconduits ce matin, pourront décharger leurs bras des livres empruntés et remplumer quelque peu les étagères de livres sans cesse réparés par les mains consciencieuses des bibliothécaires, faute de nouveaux achats.
Axel Lebruman
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