Le secrétaire départemental du syndicat du premier degré SNUipp réagit aux propositions du gouvernement en matière d’avancées sociales et appelle la population à exercer un droit de pression sur leurs élus pour obtenir des salles de classe.
« Le SNUipp-FSU Mayotte tient à dénoncer l’attitude des élus, Conseillers Généraux et maires de l’île, qui ont, une nouvelle fois, préféré sacrifier l’éducation des enfants pour leurs intérêts personnels.» Rivomalala Rakotondravelo ne décolère pas alors que la solution de remplacer le Syndicat Mixte d’Investissement et d’Aménagement de Mayotte (SMIAM), par un Groupement d’Intérêt Public, trouvée par le préfet a été tuée dans l’œuf par Daniel Zaïdani, président du Conseil général, rejoint par l’Association des maires de Mayotte.
Les constructions scolaires comme enjeu de campagne
Le président du SMIAM avait pourtant avoué son incapacité à construire les salles de classe programmées. «100 par an pendant ma mandature», avait promis François Hollande, «toujours pas suivi d’effet depuis la troisième année (…) et il en manque au moins 600». Rivo invite les parents d’élèves à peser sur ce dossier «les échéances électorales à venir sont en effet un angle de tir très opportun et certainement efficace !!! ».
Corps transitoire, satisfecit au préfet
Contrairement aux autres centrales syndicales, Rivo se dit satisfait des propositions préfectorales en matière de pistes de sortie des fonctionnaires locaux inscrits dans le processus «Robin» de corps transitoires : «il faut maintenant que ces travaux aboutissent très rapidement à des décisions». Il se réjouit que, pour les professeurs des écoles, l’ancienneté acquise dans les corps de fonctionnariat mahorais sera prise en compte.
Il y a rythmes et rythmes
Rivo l’a annoncé dès le départ de la réforme Peillon : il est contre l’application des rythmes scolaires à Mayotte, même s’il estime «qu’une réforme des rythmes scolaires à Mayotte est nécessaire»! Il parle là de l’organisation de la journée des écoliers, souvent en rotation dans les écoles par manque de salles de classe. Or, la réforme du ministre a été proposée par le vice-recteur et acceptée par les maires, dans les communes de Bandraboua et de Mtsamboro. «Equipes éducatives mal impliquées, défaut de financement d’activité périscolaires», il demande la suspension de cette réforme à Mayotte et appelle les enseignants à soutenir le SNUipp-FSU dans l’élaboration d’un contre rapport national. Il s’engagera dans la journée de mobilisation nationale du 12 février.
Anne Perzo-Lafond
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