Parmi les données détaillées par l’INSEE, issues du recensement de 2012, on trouve les informations relatives à l’habitat. Traditionnels, en tôles ou en dur, voici les chiffres concernant les 60.000 logements de Mayotte.
Les maisons en tôles sont une des caractéristiques de notre département. L’INSEE a présenté ce jeudi matin des chiffres qui permettent, très précisément, de connaître la diversité de l’habitat à Mayotte. Et sans surprise, ces maisons en tôle représentent 31,2% de l’habitat. Leur nombre est à peu près stable en cinq ans : on compte, en 2012, 18.772 logements en tôles dans notre département.
Ce type de construction ne se répartit pas de façon homogène sur le territoire. Il représente 3% des logements à Sada mais 44% à Koungou, la ville où on en trouve le plus.
L’habitat traditionnel en «bois, végétal ou terre» a tendance à régresser. Il reste tout de même 3.592 bangas traditionnels à Mayotte, soit 6% du total des logements.
De plus en plus d’appartements
L’évolution majeure est le développement de l’habitat en dur. A Mayotte, on habite à 63% dans des constructions en brique ou béton et essentiellement dans des maisons individuelles. Mais le nombre d’appartements commence à devenir significatif. On en compte 5.400 qui représentent 6,5% de l’habitat total, une augmentation de 78% en cinq ans.
Les logements à Mayotte sont de plus en plus grands mais ils restent néanmoins d’une taille nettement inférieure à ce qui existe dans les autres DOM ou en métropole. La moitié des habitations ne comptent qu’une ou deux pièces. Autre particularité mahoraise, le taux de logements vacants est important. 12% des habitations ne sont pas occupées, qu’elles soient réservées pour être investies après un mariage ou conservées comme investissement.
30% des résidences principales sans eau
Les conditions de vie dans les logements s’améliorent de façon très nette : en 2007, 60% des habitations n’avaient pas accès à l’eau. Ce chiffre est tombé à 30% en 2012. Une amélioration impressionnante mais qui est loin d’être achevée.
Enfin, dernières données à noter : plus de 15% des habitants sont logés gratuitement, souvent par la famille, un fait typiquement mahorais. Et plus de la moitié des propriétaires possèdent le bâti mais pas le terrain sur lequel s’élève la maison. Le calcul des impôts locaux promet de jolis casse-têtes.
RR
Le détails de ces données sur le site de l’INSEE.
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