Après les propositions formulées par la ministre de la santé, les sages-femmes ont décidé de poursuivre leur mouvement entamé au mois d’octobre. Mayotte est également concernée.
Dernier bras de fer avant la loi. Le mouvement des sages-femmes entamé au mois d’octobre entre dans une nouvelle phase, peut-être la dernière. Après avoir constitué des groupes de travail pour plancher sur les différentes revendications, Marisol Touraine la ministre de la santé a rendu ses premières propositions et elles sont loin de satisfaire les grévistes.
Les sages-femmes souhaitaient un nouveau statut plus en phase avec l’aspect médical de leur profession. La ministre leur en propose un. Elle crée un «statut médical» au sein de la fonction publique hospitalière dont les sages-femmes seraient les premières à bénéficier.
Mais la formule proposée ne les convainc pas : «la ministre n’a pas annoncé un nouveau statut, c’est ni plus ni moins que ce qu’on a déjà, mais relooké!» indiquent-elles dans un communiqué.
Pour Olivier Colignon, représentant CFDT de la profession à Mayotte, «il n’est pas sûr que ce statut intermédiaire soit une bonne réponse sur le long terme, compte tenu des évolutions prévisibles du métier.»
Pour les sages-femmes d’autres points restent encore sans avancées comme par exemple le statut des sages-femmes qui travaillent à la fois en libéral et à l’hôpital. Actuellement, elles bénéficient d’un statut dérogatoire pour exercer dans les deux statuts pendant quatre ans mais celles qui choisissent de continuer sont toujours dans un vide réglementaire.
La grève continue
Résultat, le mouvement de grève se poursuit. “Les sages-femmes ont toutes voté la reprise de la grève en Assemblée générale de région” signale Laurence Vayer, du syndicat ONSSF IDF, membre du collectif des sages-femmes. Dans certaines régions, de nouvelles actions plus visibles sont même envisagées comme des opérations escargot sur les routes.
Mayotte ne déroge pas à l’appel national. Dans notre département la grève continue également mais les sages-femmes n’envisagent pas pour autant un durcissement de leur mouvement.
La tension va probablement durer jusqu’au mois de juin, date à laquelle la «loi périnatalité», dans laquelle l’évolution de la profession sera incluse, devrait être présentée au parlement.
RR
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