L’ensemble de la fonction publique est appelée à désigner ses représentants aux seins des organes représentatifs. Le scrutin débute sur internet avant un vote «physique» prévu jeudi prochain. Les organisations syndicales jouent gros.
Les élections professionnelles au sein de la fonction publique revêtent un caractère particulier cette année. Pour la première fois, elles se tiennent dans l’ensemble des trois versants de la fonction publique, territoriale, Etat et hospitalière au même moment. A l’échelle nationale, ce scrutin prend donc une ampleur inédite : 5 millions d’agents sont appelés à renouveler pas moins de 22.000 instances : comités techniques, commissions administratives paritaires (pour les fonctionnaires), commissions consultatives paritaires (pour les agents contractuels) mais aussi comités techniques, comités d’hygiène et de sécurité et des conditions de travail…
De ces résultats découleront aussi la composition des instances supérieures du dialogue social de la fonction publique : le Conseil commun de la fonction publique et les Conseils supérieurs des trois fonctions publiques.
Ce jeudi 27 novembre, l’éducation nationale ouvre le scrutin via internet. C’est la seule institution qui permet le vote électronique jusqu’à jeudi prochain, date du vote physique, dans une urne, pour l’ensemble de la fonction publique.
Partout, les syndicats espèrent une participation importante. C’est en effet pour eux le moyen de conforter aussi bien leur légitimité –alors que leurs faibles effectifs sont souvent pointés du doigt- mais aussi celle des instances qui sont le cœur du dialogue social dans notre pays.
A Mayotte, 15.000 fonctionnaires sont concernés pour conserver ou faire évoluer le paysage syndical issu des dernières élections professionnelles organisées entre 2010 et 2012.
Pour les organisations, l’enjeu est la représentativité dans chaque institution mais aussi globalement à l’échelle départementale. Trois «champs de batailles» se détachent ainsi nettement : outre l’éducation nationale (6.500 fonctionnaires inscrits), tous les regards seront focalisés sur le conseil général (CG) qui rassemble près de 3.000 agents et le centre hospitalier (CHM) et ses 2.000 votants potentiels. Le CG et le CHM sont, jusqu’à présent, deux bastions de la CFDT.
Au CHM, par exemple, la CGT-Ma, Sud-Santé, l’UDFO, la CFE-CGC et le SMPS ont l’intention de changer la donne. C’est à l’IFSI que sera installé le bureau de vote le 4 décembre et des navettes sont prévues pour convoyer les agents de l’ensemble du département.
Les résultats, dans une semaine
Dans la fonction publique d’Etat, ce sont les résultats de l’UDFO qui seront particulièrement observés, le syndicat espérant conserver ses positions. Quant à la CFE-CGC, elle va tenter de convaincre au-delà des cadres, son domaine d’action traditionnel.
Police, communes, syndicats intercommunaux… l’ensemble des résultats seront connus au fur et à mesure des dépouillements à l’issue du scrutin, jeudi prochain, 4 décembre. Ils conditionneront donc la représentativité et les rapports de force syndicaux pour les quatre prochaines années.
RR
remi@jdm2021.alter6.com
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