Les finales de Coupe de France de basket-ball de la zone océan Indien ont vu s’imposer les Vautours de Labattoir devant un public tout acquis à leur cause. Les Mtsapéroises se sont en revanche lourdement inclinées. Les matchs étaient qualificatifs pour les 32es de finale nationaux.
Le gymnase Mamina Cicili de Labattoir accueillait une très belle soirée de basket ce samedi avec une affiche qui aura tenu en haleine un public survolté jusqu’à la dernière seconde.
En ouverture de soirée, les féminines s’offraient une première. Le tableau féminin est en effet inclus dans la Coupe de France pour la première année. Ce sont les Mtsapéroises qui devaient relever le défi face aux filles du Tampon BC de La Réunion.
Les deux premiers points de la rencontre sont pour le BCM mais très vite, un panier à trois points des réunionnaises donne à comprendre la domination écrasante que vont infliger les visiteuses aux Mtsapéroises : avec 19 points d’avance à la fin du premier quart temps (12-31), le match semble déjà plié. A la mi-temps (21-47), l’écart physique entre les deux équipes est frappant. Beaucoup plus jeunes, plus véloces, plus tactiques, les 26 points de domination sont logiques. «On a subi la pression et elles n’ont jamais rien pu donner», relève Pierre Rolland, l’entraîneur du BCM.
Mais le BCM se rebiffe, faisant quasiment jeu égal avec le Tampon au 3e quart temps avant de s’incliner sur le score de 81 à 45. «Oui physiquement elles sont au-dessus, mais on s’est battues. La femme mahoraise, elle se met au sport. C’est vrai qu’on a encore du chemin à faire mais à La Réunion, les filles sont beaucoup plus accompagnées. Et la différence s’est peut-être fait la dessus aussi», relevait Médina Nassur, à l’issue du match.
Public déchaîné, match équilibré
La déception passée, place aux hommes pour un match d’une très grande intensité. Depuis longtemps, Mayotte s’impose dans cette finale de l’océan Indien. Face au Vautour de Labattoir, les Réunionnais de Saint-Paul devaient tenter de changer la donne même si, sur le papier, la condition physique était en faveur des Mahorais.
Dès les premières secondes de la rencontre, ça part très vite et les Réunionnais s’offrent un panier à trois points pour ouvrir le score. Mais porté par son public déchaîné, c’est bien Labattoir qui compte 5 points d’avance (13-8) dès les 5 premières minutes.
Avance fragile
Pendant toute la rencontre, les Réunionnais vont courir après le score… et beaucoup courir tout court. «On a très bien commencé le match, expliquait le capitaine Faïz Subra, et du coup on a pris des risques… qui n’ont pas toujours été concluants. On n’a jamais vraiment réussi à prendre de l’avance au score». Avec un 25-23 à la fin du 1er quart temps, puis un 45-44 à la mi-temps, le match était finalement assez équilibré.
Si les Vautours prenaient 5 ou 7 points, il suffisait de quelques secondes de désorganisation du collectif mahorais pour que les Saint-Paulois reviennent au score voire passent légèrement devant, l’espace de quelques secondes, durant le 3e quart temps.
3 temps-morts pendant les 3 dernières minutes
Tout au long de la rencontre, la différence de jeu est frappante : force et vitesse côté mahorais, tactique pour les Réunionnais qui parvenaient à se dégager suffisamment d’espaces pour tenter un nombre impressionnant de paniers à trois points. «On a essayé de casser le rythme pendant tout le match parce qu’on savait qu’on ne pouvait pas tenir avec 4 quarts-temps à 3.000km/h!» expliquait Guillaume Dhaussy, l’entraîneur du BC Saint-Paul.
La tension ne va cesser de monter jusqu’aux dernières secondes de la rencontre avec trois temps morts demandés pendant les 3 dernières minutes.
Finalement, avec 88 à 84 au score lors du coup de sifflet final, c’est à nouveau un club mahorais qui se qualifie pour les 32es de finale en remportant la Coupe de France de la zone océan Indien.
RR
Le Journal de Mayotte
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