C’est l’incompréhension chez les pêcheurs de Petite Terre à la suite d’un contrôle des gendarmes ce mercredi. Ils attendent toujours leurs infrastructures pour débarquer leur poisson.
Mercredi soir, des pêcheurs de Petite Terre qui étaient sortis en mer retournaient à la plage lorsqu’ils ont eu un comité d’accueil spécial retour de pêche : les gendarmes les attendaient pour une opération de contrôle.
« 700 kilos de poissons sont saisis et détruits par les fonctionnaires des affaires maritimes », indique la gendarmerie dans un communiqué. « Une tonne », selon Issoufi Abdallah, patron de pêche qui multiplie par 2,50 euros le kilo pour chiffrer la perte.
Car pour la gendarmerie, il s’agit de deux infractions « pour débarquement de produits de pêche maritime et d’aquaculture marine en dehors des lieux déterminés ». En outre, trois étrangers en situation irrégulière ont été contrôlés et placés en rétention administrative avant éloignement.
Issoufi Abdallah ne comprend pas : « une halle de débarquement est prévue au Four à chaux en Petite Terre que la préfecture est prête à financer. Mais le maire, Said Omar Oili, refuse, préférant une construction derrière le marché couvert ». L’Etat est prêt à débourser 400.000 euros selon lui, ou plutôt à rembourser à la mairie qui en sera le maître d’œuvre.
S’ils ne font pas de lien entre ce problème et l’opération du jour, elle est fermement critiquée par les pêcheurs et une réunion est prévue demain vendredi avec les acteurs en présence pour essayer d’y voir plus clair.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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