Un adolescent a été interpellé jeudi dernier après un cambriolage et une tentative d’agression sexuelle dans le quartier des 16 villas à Mamoudzou. Un nouvel événement en plein jour qui tourne mal.
Voici une nouvelle affaire qui confirme une tendance que le JDM vous expliquait, il y a quelques semaines : une évolution radicale des faits de cambriolages à Mayotte. Auparavant commis la nuit pendant les vacances, ils ont lieu désormais très couramment pendant la journée quand les occupants sont chez eux et ils peuvent être le théâtre de scènes très violentes.
«C’est la parade trouvée pour contourner les systèmes d’alarme», relevait le procureur Alik dans son réquisitoire contre un jeune homme de 22 ans poursuivi pour vol avec violence le 2 janvier dernier.
Il se penchait sur une affaire dans laquelle une femme de ménage qui travaillait seule dans une maison de Majikavo Koropa, avait été lourdement frappée. Le jeune adulte écopait d’un an de prison dont 6 mois ferme alors que ses 2 complices, tous deux mineurs, étaient renvoyés face à la justice des enfants.
Très jeunes cambrioleurs
Car ces délits en pleine journée se doublent d’une autre particularité mahoraise : la jeunesse des délinquants. C’est ainsi que la police a été amenée à intervenir jeudi dernier, à 10 heures du matin, dans le quartier de 16 villas à Mamoudzou. Une femme est chez elle, le plus tranquillement du monde, lorsqu’un cambrioleur surgit de nulle part. Il vient d’escalader le bâtiment pour pénétrer dans l’appartement.
Il est armé d’une barre de fer et se montre suffisamment menaçant pour contraindre sa victime à le laisser visiter l’ensemble de l’habitation. Il repère son butin : de façon très classique, de l’argent et des objets multimédias.
Tentative d’agression
Le malfrat décide alors de bander les yeux de la femme qu’il séquestre chez elle. Il rassemble les éléments de son vol avant de tenter d’abuser de sa victime terrorisée. Mais dès les premiers attouchements, la femme se met à hurler : depuis longtemps, on a dépassé le seuil du supportable.
Les cris mettent le malfaiteur en fuite, permettant à la femme de prévenir la police. Elle est en mesure de fournir une description détaillée de son agresseur qui sera repéré et interpellé peu de temps après. A 14 heures, il est déjà au commissariat.
Pour ce vol avec escalade et en possession d’une arme suivi d’une tentative d’agression sexuelle, la justice des mineurs aura à se pencher sur le cas de ce jeune homme déjà très défavorablement connu des services de police, alors qu’il n’est âgé que de… 14 ans.
Il a été placé au vert, en famille d’accueil, loin de Mamoudzou et de ses mauvaises influences.
L’enquête se poursuit pour déterminer si des plus grands, comme c’est souvent le cas, ne sont pas à l’origine de ces comportements, qu’ils servent de modèles ou qu’ils en soient directement les commanditaires.
Rémi Rozié
Le Journal de Mayotte
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