Il y a tout juste une semaine, Sara Vassy remportait la «Golden Academy», la compétition de karaoké organisée par le 5/5 à Mamoudzou. Elle revient pour le JDM sur son parcours, entre la Bourgogne, Tokyo et Mamoudzou.
Elle une voix rock et une tessiture qui l’amènent souvent sur le terrain des «chansons d’hommes»… Elle a d’ailleurs remporté le concours de karaoké du 5/5 avec «Allumez le feu» de Johnny. Sara Vassy a remporté le billet d’avion offert par Ewa de la «Golden Academy» du 5/5 et surtout le plaisir de chanter sur scène. «J’ai déjà fait du théâtre et je passe mes journées devant 30 élèves, donc ça ne me pose pas trop de problème. Ce qui était stressant, c’était d’être filmée (KTV diffusait l’événement avec un décalage d’une semaine) et la présence du jury. Sur scène, le jury est juste devant toi, dans la lumière et tu le vois vraiment bien t’observer dans les moindres détails», relève la gagnante de la compétition.
Si elle chante depuis toujours, elle a fait du karaoké une de ses passions lors d’un séjour dans le pays natal de ce loisir : le Japon. «J’ai vécu à Tokyo comme jeune fille au pair pendant un an et là-bas, le karaoké est un art de vivre. C’est vraiment là que ça a commencé», explique Sara Vassy. «A Tokyo, on n’y va pas pour chanter dans des bars comme chez nous. Ce sont des salons privés dans lesquels on se rend en groupe de 5, 10 ou 20 personnes… ou même tout seul, et on peut vraiment mettre la musique qu’on veut.»
Tokyo, Seattle, Mamoudzou
Sara entame sa 2e année à Mayotte. Néo-titulaire, elle avait le choix comme tous les enseignants débutants, entre les quartiers difficiles des banlieues métropolitaines ou l’Outre-mer… Ce fut donc Mayotte, un nouveau stop dans la vie déjà bien remplie de cette jeune globetrotteuse de 27 ans. Tokyo, la Grande-Bretagne, Seattle (Etats-Unis), son parcours a mené la Bourguignonne dans des contrées aux cultures et aux climats bien différents.
«A Mayotte, j’ai trouvé des copines qui aiment le karaoké, comme moi. Je suis contente parce que ce n’est pas facile en France. On considère souvent que c’est ringard, que c’est pour des gens avec des tee-shirts à tête de loup qui chantent du Johnny. Partout ailleurs, en Asie bien sûr mais aussi aux Etats-Unis, c’est super-populaire !»
Comprendre ce qu’on chante
En tant que prof d’anglais, elle tente de transmettre à ses élèves l’envie de connaître les textes «souvent un peu débiles» des titres radios du moment. «Je leur montre que c’est important de comprendre ce qu’on chante. Du coup, ça m’arrive aussi de contextualiser un mot avec une chanson. Par exemple, cette semaine je devais expliquer ‘Cheerful’ qui signifie ‘joyeux’, ‘de bonne humeur’ et je suis passée par la musique.»
A Mayotte, vous pouvez donc la croiser dans les soirées karaoké du Zen’Eat, du Caribou ou du Mbiwi et donc du 5/5, plusieurs fois par mois. Et si la musique n’est pour elle qu’un divertissement, on lui a déjà proposé de faire un duo avec une des voix montante de la scène mahoraise, Sami, qui s’est produit lors des demi-finales et de la finale de la compétition.
«Il faut rester honnête. Un concours de karaoké, ce n’est pas un concours de chant. Bien sûr, chacun apporte un peu de soi, mais on se cale quand même sur une bande son et sur l’interprétation d’un artiste», reconnaît humblement Sara. Elle avait appris des chansons en Japonais durant son séjour tokyoïte. Elle s’est promis de profiter de sa présence à Mayotte pour s’approprier quelques morceaux en shimaoré. Membre du jury de la prochaine «Golden academy» du début d’année au 5/5, elle aura peut-être l’occasion de les partager avec le public.
RR
Le Journal de Mayotte
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