REVUE DE PRESSE. La Réunion reste décidément passionnée par son volcan. Alors qu’une éruption aussi longue que spectaculaire a marqué l’année 2015, le débat porte aujourd’hui sur la possibilité d’approcher les laves lors des phases éruptives.
«Plutôt que de tout interdire», faire payer est «l’option qui sera bientôt proposée aux visiteurs pour voir le spectacle de près», indique le JIR. Mais «la possibilité de s’inscrire à des sorties accompagnées mais payantes dans l’enclos quand ce dernier est fermé, est-elle une avancée ou une ‘privatisation’ ?», s’interroge le journal. Le débat fait rage.
Cette question n’est pas nouvelle, elle a déjà été posée en 2009, mais cette fois-ci, la préfecture a passé un cap en annonçant la création d’une formation spécifique pour les accompagnateurs en montagne. Ils seront chargés d’«emmener les touristes sur les éruptions de façon sécurisée». Reste encore à définir le prix de ces futures excursions. La somme de 15 euros est régulièrement évoquée.
Saïd Larifou fait campagne
Aux Comores, la Gazette s’intéresse à un «candidat de l’opposition» qui est loin d’être un inconnu en terre mahoraise. «Saïd Larifou a ouvert son quartier général» à Foubouni, sa ville natale, explique le journal. Candidat à l’élection présidentielle pour le compte du parti Ridja, l’avocat franco-comorien a rassemblé «près d’un millier de participants» à une marche pacifique dans les rues de la ville du sud-est de la Grande Comore.
Ce rassemblement était l’occasion pour le candidat de mettre en cause l’impartialité du processus électoral, dénonçant «l’utilisation de moyens de l’Etat» par le candidat au pouvoir. «Pour l’honneur du pays, le président de la CENI (commission électorale nationale indépendante) doit impérativement démissionner pour espérer une élection libre et transparente», a plaidé le responsable du Ridja.
Le lycée de Moroni s’effondre
Et pendant ce temps, le gouverneur par intérim de Grande Comore s’est fait malmener par les lycéens de Moroni. Le site d’information en ligne Habari za Comores s’est rendu dans l’établissement qui tombe tout simplement «en lambeaux».
Le site dénonce «à la moindre pluie», des salles de classes «impraticables», avec des «fenêtres, portes et plafonds en ruines». La situation est telle que les cours doivent parfois être suspendus comme ce fut le cas jeudi dernier. «A cause de la pluie de la veille, les élèves avaient du mal à entrer dans les salles de classes», écrit Habari : ils avaient de l’eau jusqu’aux chevilles !
Ce n’est que ce lundi, après l’arrachage de la toiture que le gouverneur par intérim s’est rendu sur place. Il a pu constater qu’à ces problèmes de bâtiments se rajoutent d’autres questions, tout aussi essentielles à la bonne tenue des cours. Alors que les salles sont encore équipées de tableaux noirs, le lycée manque de craies pour pouvoir simplement les utiliser.
Trafic de médocs
Toujours aux Comores, nos confrères de RFI, consacrent un reportage au marché noir des médicaments dans le pays, un trafic «qui inquiète les autorités sanitaires». «Aux Comores, la population a encore trop tendance à pratiquer l’automédication et à avoir un usage inapproprié des médicaments. C’est ce qu’a montré un récent rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), intitulé «Antibiotiques : à manipuler avec précaution!»
Selon l’OMS, le problème trouve sa source dans l’existence d’un marché noir des médicaments», indique Anziza M’Changama, la correspondante de RFI dans l’Union. Un reportage à voir par ici.
Des Suisses aux Seychelles
Enfin, bien plus léger, la Suisse et les Seychelles confortent leurs «étroite coopération dans les domaines de la santé et de l’environnement», se réjouit l’agence de presse seychelloise. Philippe Brandt, le nouvel ambassadeur de la confédération helvétique, également mandaté pour les Comores et basé à Tananarive (Madagascar), est venu présenter sa lettre d’accréditation au président des Seychelles James Michel.
Le lien entre les deux pays repose sur l’action de l’hôpital universitaire de Lausanne mais aussi sur un professeur qui enseigne aux Seychelles et «qui a été très actif» au cours des 30 dernières années, «en faisant de la recherche sur l’environnement unique des Seychelles».
La recherche, c’est bien, mais le tourisme, ce n’est pas mal non plus. L’essentiel des relations entre la Suisse et les Seychelles repose tout de même sur le flux de visiteurs. La Seychelles News Agency indique qu’en 2015, un total de 11.572 citoyens suisses se sont rendus aux Seychelles, ce qui place la Suisse «parmi les 10 premiers pays au monde en termes de nombre de visiteurs se rendant aux Seychelles.»
RR
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