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samedi 20 avril 2024
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23 nouveaux “gardes particuliers” pour la forêt de Mayotte

Destruction bananierNous étions partis en expédition avec eux en septembre sur les flancs de la forêt de Majimbini : riche en essences forestière, elle a le tort d’être bordée par trois grosses communes, Mamoudzou, Koungou et Tsingoni, ce qui explique sa vulnérabilité.

Car chaque mois, des troncs d’arbre sont abattus, parfois par des planteurs de bonne foi, certaines parcelles étant issues d’une partition antérieure à l’arrivée de la France, mais la plupart du temps, par des cultivateurs sauvages, qui s’arrogent le droit d’utiliser pour leur propre compte ces parcelles de verdure.

Jusqu’à présent, seuls les gendarmes pouvaient les verbaliser. Ce n’est plus le cas depuis ce mercredi, puisque 23 gardes forestiers ont prêté serment à la barre du tribunal : « Nous allons pouvoir dresser des PV pour déboisement, pâturages, abattage ou brûlis », se réjouit l’un d’entre eux en sortant de la salle d’audience. « Et même pour le dépôt des déchets », indique la seule femme du groupe qui travaille à la Direction de l’environnement et du patrimoine naturel.

Une formation en police forestière

Une feuille informative en trois langues, accrochée aux arbres
Une feuille informative en trois langues, accrochée aux arbres

Lorsque le contrevenant est identifié, il sera convoqué au Service Forêt du département à Coconi. Il lui en coutera de 38 euros (infraction de 1ère classe) à 3.500 euros par hectares en cas de déboisement. Amendes qui sont vite rentabilisées entre la vente sauvage de pâturage pour les zébus (à partir de 5€ ), le régime de banane (50€) ou le charbonnage.

Cette évolution, ceux qui sont maintenant des gardes particuliers la doivent à une formation suivie auprès du CNFPT, qui leur a permis de découvrir des notions juridiques de base, de suivre des modules sur la Police de chasse, sur la Police de pêche en eau douce, sur la police forestière et la police du domaine public routier.

Les forêts du département, faute d’être encore parfaitement bien gardées, bénéficient d’anges gardien qui vont pouvoir rendre justice au nom de sa végétation sacrifiée. Qui mériterait qu’un programme de plantation d’arbre soit engagé avec le produit des amendes.

Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte

Anne Perzohttps://lejournaldemayotte.yt
Anne PERZO Le journal de Mayotte https://lejournaldemayotte.yt

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