28.9 C
Dzaoudzi
dimanche 28 avril 2024
AccueilEconomieEkwali inaugure son couvoir pour structurer la filière volaille à Mayotte

Ekwali inaugure son couvoir pour structurer la filière volaille à Mayotte

Guillaume Rubin devant un charriot à incubateur
Guillaume Rubin devant un charriot à incubateur

Sur 8.500 tonnes consommées par an, 20 tonnes seulement sont abattues et vendues sur place. Jusqu’à présent, les producteurs importaient les poussins de métropole, dont Guillaume Rubin, gérant de la SCEA* Ekwali Couvoir, nous retrace le parcours : « Stockés dans des caisses, ils subissaient 48h de transport, avec des variations de températures, ce qui provoquait un fort taux de mortalité. » Quand le fret ne leur était pas fermé pour cause de produits prioritaires.

L’idée est donc de commencer à structurer une filière volaille à Mayotte. « Nous allons importer des œufs à couver de métropole, les laisser à incuber 18 jours, avec une hygrométrie adéquate, puis à éclore pendant 3 jours », pour être ensuite vendus à un jour aux éleveurs locaux.

Des producteurs que sont AEM et Comavi, actionnaires de la structure aux côtés de privés, comme Ekwali. C’est sur son site d’Ironi Be où se trouve déjà sa production de provende (nourriture pour animaux) qu’Ekwali couvoir, ex-Somadev s’est installé.

Distinguer les poulets des poulettes !

Visite des installations par Michel Dusom
Visite des installations par Michel Dusom

Et les premiers poussins à sortir de l’œuf en grande production sur le sol mahorais verront le jour le 2 avril cette année : « Nous espérons en sortir 100.000 la première année, mais notre capacité de production peut atteindre les 500.000 », indique le gérant d’Ekwali couvoir.

Un investissement qui se monte à 230.000 euros, « pour moitié financé par le FEADER », avec un préfinancement d’Ekwali (Ekwali nutrition animale étant actionnaire d’Ekwali couvoir) sur ses fonds propres, avec un prêt du Crédit Agricole.

Attention, ce n’est pas un site de production d’œufs, mais bien de poussins, « il faut distinguer les poulets de chair, que seront nos futurs poussins, et les poulettes pondeuses qui sont élevées dans le proche bâtiment de Majawy » (ex-SCAM).

Se lancer dans les œufs de reproduction sur place

Bicharat Bouhari Payet et Issa Issa Abdou évoquiat un possible appui du département à Ekwali Couvoir
Bicharat Bouhari Payet, Issa Issa Abdou, et Mohamed Sidi évoquaient un possible appui du département à Ekwali Couvoir

C’est donc une maille de plus vers l’organisation d’une filière complète, en commençant par la production d’aliment pour bétail, en poursuivant par le couvoir, puis la production de poulets de chair, et enfin l’abattoir, « l’idée est de saturer le petit abattoir de Coconi, pour mettre en place un second, d’une capacité de 500.000 poulets. » La filière ne sera cependant complète qu’après avoir monté une structure de production d’œufs de reproduction pour éviter les importations toujours aléatoires de métropole, « nous y réfléchissons », indique Guillaume Rubin.

L’automatisation de la production ne permet de créer que deux emplois, « mais notre présence va inciter d’autres éleveurs à s’installer. » Des contrats ont déjà été passés avec la grande distribution de l’île.

Les conseillers départementaux Bichara Bouhari Payet, Issa Issa Abdou et Mohamed Sidi, présents pour l’inauguration, avançaient un possible effort sur l’octroi de mer en matière de provende et d’importation d’œufs, alors que Michel Piriou, qui assure l’intérim du SGAR, évoquait les 50% d’aides publiques pour ce projet, « et un prochain financement Feder pour l’implantation d’un silo. »

Michel Dusom, avant de faire visiter le couvoir, expliquait que le gain sur les coûts de production de poussin allaient permettre de les revendre aux éleveurs entre 1 euro et 1,5 euro, « là où ils ne descendaient pas sous l’euro cinquante avant. »

« Cet établissement, c’est un peu un poussin qui sort de l’œuf à Dembéni », glissait Issa Issa Abdou, conseiller du canton, une manière de souligner que le couvoir, on commençait à se demander si ce serait pour quand les poules auraient des dents…

Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte

* Société civile d’exploitation agricole

Anne Perzohttps://lejournaldemayotte.yt
Anne PERZO Le journal de Mayotte https://lejournaldemayotte.yt

Comments are closed.

RESTONS EN CONTACT

Inscrivez-vous à la lettre d'information du JDM afin de garder en oeil sur l'actualité mahoraise

L'actualité

AVIS DE CONSTITUTION AUTO SHOP 976

139518
  Par acte SSP du 14/09/2022, il a été constitué une SAS dénommée : AUTO SHOP 976 Siège social : 25 Rue Bahoni 97615 Pamandzi Capital :...
+26
°
C
+27°
+24°
Mamoudzou
Samedi, 04
Dimanche
+25° +24°
Lundi
+25° +24°
Mardi
+25° +24°
Mercredi
+25° +24°
Jeudi
+25° +24°
Vendredi
+25° +24°
Prévisions sur 7 jours
Campagne, politique, Mayotte

Tribune – De l’art du discours à la formule

139518
Qui pour relever les défis de nos grands orateurs du passé ? Peu de noms émergent de la tribune de Madi Abdou N'tro, voire aucun, sur les dernières campagnes, laissant sans doute "un sentiment d'imposture" chez les électeurs

Départementales Sada : remaniements en vue au conseil départemental

139518
L’issue du scrutin a parlé : c’est donc le binôme Soula Saïd Souffou/Mariam Saïd Kalame qui intègre les bancs de l’assemblée départementale. Ce qui implique des réélections au menu du conseil départemental les jours prochains. Avec l’éventualité d’une refonte complète des vice-présidences, comme nous l’expliquons

Départementales partielles : Soula S. Souffou et Mariame S. Kalame élus avec 52,26% des voix

139518
Ils étaient en tête au premier tour, et ont creusé l’écart à l’issue du second : le binôme surprise Souffou/Kalame qui n’était pas présent sous cette configuration en 2021, est le nouveau duo d’élus qui intègre le conseil départemental.
Comores, Azali Assoumani

Comores : un ténor de l’opposition appelle à une désescalade politique

139518
L’ancien gouverneur de la Grande-Comores, Mouigni Baraka Said, estime qu’il est temps de dialoguer avec le président Azali Assoumani dans l’intérêt du pays et de la population. L’homme politique se reconnait toujours dans l’opposition mais s’oppose toutefois à "ces querelles sans fin et sans véritable perspectives de sortie de crise". Une démarche mal digérée par les autres opposants qui refusent tout dialogue avec le président Azali Assoumani depuis son élection le 24 mars 2019.
Départementale, Sada, Mayotte

Départementales partielles à Sada : Saïd Souffou-Mariam Kalame en tête

139518
Le 1er tour de l'élection partielle des conseillers départementaux du canton de Sada se tenait ce dimanche 25 septembre. Le canton est toujours scruté de prés pour être l'un des épicentres politiques locaux. Les élections...