28.9 C
Dzaoudzi
lundi 29 avril 2024
AccueilorangePèlerinage à la Mecque : rencontre avec un guide organisateur

Pèlerinage à la Mecque : rencontre avec un guide organisateur

Idriss Madi Abdou Charif apporte ses connaissances de guide
Idriss Madi Abdou Charif apporte ses connaissances

Trois associations donc, pour amener les 480 pèlerins mahorais, avec des guides, à bon port. Idriss Madi Abdou Charif, fait partie de ces guides de pèlerins depuis 1986. Pour l’association Djamou. A 62 ans, cet homme jovial et dynamique raconte avec entrain son parcours pour devenir guide: « j’ai accompagné les gens, et puis comme je connais un peu l’arabe, dit-il humblement. « on m’a dit que je pouvais devenir guide ». Il est dans la même association que foundi Mikidadi, un ponte dans le milieu des pèlerins.

Il faut dire qu’un voyage à la Mecque, ça se prépare. Un mois en Arabie Saoudite, avec des millions d’autres personnes, venues de tous les continents, n’est pas à la portée de tous sans une aide. Ainsi donc, il faut avoir recours à des guides. En terme de précaution, en plus des guides, les associations se dotent de deux infirmiers, « un homme et une femme. 230 personnes seront accompagnées par les guides de l’association Djamou, cette année ».

Pèlerinage clef-en-main

Ces guides, vont permettre à ces croyants de faire un pèlerinage en toute sérénité. « Si un d’entre eux, se perd par exemple, c’est à moi d’alerter la préfecture, de voir dans les mosquées. Un des autres guides, son travail est d’amener les malades à l’hôpital ».

Pour cet accompagnement, les pèlerins ont déboursé 4200 euros cette année. « Si quelqu’un veut aller à la Mecque, il faut aller chez foundi Mikidadi, avec deux photos d’identité, son passeport, et une partie de l’argent. On peut payer en deux fois. Le foundi expliquera bien comment va se passer le séjour» confie Idriss Abdou Madi Charif.

Le guide relate le séjour à la Mecque, avec l’aisance de ceux qui connaissent. « A Madina (Médine), on y restera huit jours. Pendant ces huit jours, on ferra quarante soilat (prières). C’est le oumra (un petit pèlerinage). Au neuvième jour, on part de Madina pour Djeddah »… il revit ces moments.

Après Djeddah, ils vont enfin prendre le chemin de la Mecque pour aller faire sept fois le tour de la Kaamba. « Puis on part à Soifa et Marwa (deux mosquées), pour faire sept fois le tour aussi, après on va se préparer pour aller faire la hedj (pèlerinage) ». Toutes les phrases de Idriss Abdou Madi Charif, sont ponctuées de mot en arabe.

Anrafat, le début du pèlerinage

Les pèlerins autour de la Kaaba, à La Mecque
Les pèlerins autour de la Kaaba, à La Mecque

« Le vrai pèlerinage, se fait à Anrafa » nous apprend-il. « On y reste pendant la journée puis à midi pile on fait les deux prières dhuhur et Lansuir avec deux rakkats seulement, ensuite, on fait des douans (prières) pour sa famille et pour soi-même, et à midi-et-demi c’est fini le hedj. Si on n’a pas fait Anrafat, on n’a pas son hedj » précise-t-il. Trente ans, que Idriss fait le voyage et il en parle toujours avec autant d’émotion. « Là-bas la chaleur est intense. On n’a pas le droit de saigner, ni de tuer un insecte. Là, on va vers Allah et il faut être propre. On est habillé en tissu blanc, comme les morts».

Le voyage à la Mecque, le pèlerinage, c’est tout un processus et des rituels et les guides sont là pour orienter les gens, expliquer, faire en sorte que tout se passe bien, jusqu’au retour. Parmi les lieux incontournables du pèlerinage, il y a le tombeau du prophète Muhamad. « Les gens pleurent, il y a beaucoup d’émotion. Beaucoup de gens meurent aussi sur place, parce qu’il y’a du monde. C’est émouvant de se dire, que soi-même, notre petite personne, nous avons pu voir le tombeau du prophète. C’est grand. » Les croyants prient, pleurent, vivent l’histoire de l’islam à travers ce voyage.

L’autre incontournable aussi, c’est l’eau du zamzam, le cadeau le plus précieux que les pèlerins amènent. «C’est un puis d’eau qui vient du paradis. Cette eau purifie les gens qui la boivent » dit M. Madi Charif. Les guides de Djamou et leurs pèlerins prendront l’avion le lundi 22 aout pour la Mecque.

Le premier groupe est déjà parti, le second s’en va aujourd’hui, samedi, puis lundi 22 et enfin, le dernier groupe partira le 25 août.

K.A

Anne Perzohttps://lejournaldemayotte.yt
Anne PERZO Le journal de Mayotte https://lejournaldemayotte.yt

Comments are closed.

RESTONS EN CONTACT

Inscrivez-vous à la lettre d'information du JDM afin de garder en oeil sur l'actualité mahoraise

L'actualité

AVIS DE CONSTITUTION AUTO SHOP 976

139512
  Par acte SSP du 14/09/2022, il a été constitué une SAS dénommée : AUTO SHOP 976 Siège social : 25 Rue Bahoni 97615 Pamandzi Capital :...
+26
°
C
+27°
+24°
Mamoudzou
Samedi, 04
Dimanche
+25° +24°
Lundi
+25° +24°
Mardi
+25° +24°
Mercredi
+25° +24°
Jeudi
+25° +24°
Vendredi
+25° +24°
Prévisions sur 7 jours
Campagne, politique, Mayotte

Tribune – De l’art du discours à la formule

139512
Qui pour relever les défis de nos grands orateurs du passé ? Peu de noms émergent de la tribune de Madi Abdou N'tro, voire aucun, sur les dernières campagnes, laissant sans doute "un sentiment d'imposture" chez les électeurs

Départementales Sada : remaniements en vue au conseil départemental

139512
L’issue du scrutin a parlé : c’est donc le binôme Soula Saïd Souffou/Mariam Saïd Kalame qui intègre les bancs de l’assemblée départementale. Ce qui implique des réélections au menu du conseil départemental les jours prochains. Avec l’éventualité d’une refonte complète des vice-présidences, comme nous l’expliquons

Départementales partielles : Soula S. Souffou et Mariame S. Kalame élus avec 52,26% des voix

139512
Ils étaient en tête au premier tour, et ont creusé l’écart à l’issue du second : le binôme surprise Souffou/Kalame qui n’était pas présent sous cette configuration en 2021, est le nouveau duo d’élus qui intègre le conseil départemental.
Comores, Azali Assoumani

Comores : un ténor de l’opposition appelle à une désescalade politique

139512
L’ancien gouverneur de la Grande-Comores, Mouigni Baraka Said, estime qu’il est temps de dialoguer avec le président Azali Assoumani dans l’intérêt du pays et de la population. L’homme politique se reconnait toujours dans l’opposition mais s’oppose toutefois à "ces querelles sans fin et sans véritable perspectives de sortie de crise". Une démarche mal digérée par les autres opposants qui refusent tout dialogue avec le président Azali Assoumani depuis son élection le 24 mars 2019.
Départementale, Sada, Mayotte

Départementales partielles à Sada : Saïd Souffou-Mariam Kalame en tête

139512
Le 1er tour de l'élection partielle des conseillers départementaux du canton de Sada se tenait ce dimanche 25 septembre. Le canton est toujours scruté de prés pour être l'un des épicentres politiques locaux. Les élections...