«La lutte contre l’insécurité fait partie des priorités de notre mandature», réaffirme Mohamed Majani, le maire de Mamoudzou. Lors d’une conférence de presse organisée ce lundi après-midi à l’hôtel de ville, il a présenté le dispositif de vidéo-surveillance en discussion depuis 2014, un outil qui fait partie des stratégies de la commune en la matière.
C’était aussi le moment choisi pour signer le contrat concrétisant cette action avec l’entreprise Colas, en présence de Bacar Ali Boto, le 1er adjoint, de Benjamin Peyrot, le chef de cabinet du préfet, du commissaire Philippe Jos et de Thoihir Youssouffa, le directeur général des services.
L’installation de ces caméras fait partie d’un plan d’action global pour tenter d’endiguer la délinquance. Elles ont en premier lieu un objectif dissuasif : il s’agit de montrer aux personnes susceptibles de commettre des actes de délinquance qu’ils sont à présent surveillés par les autorités.
Le maire de Mamoudzou affirme que «ce dispositif représente un outil complémentaire pour la ville dans sa politique volontariste en matière de prévention et de renforcement de la sécurité des lieux, des personnes et des biens». Lancée en partenariat avec les acteurs oeuvrant dans le domaine de la sécurité, cette démarche a également pour objectif d’identifier plus aisément les auteurs de délits, mais aussi de renforcer la sécurité routière sur les axes les plus encombrés.
62 caméras placées à des points stratégiques
A la fin de l’année 2017, ce sont 62 caméras de vidéo-surveillance qui seront installées dans la commune de Mamoudzou, pour un coût total de 2 millions d’euros. Le choix de leur implantation a été soigneusement étudié. Les lieux de fort passage et/ou rencontrant régulièrement des problèmes (incivilités, infractions, dégradations, etc.) sont ainsi prioritaires et les caméras seront réparties dans 4 catégories de lieux : écoles, rond-points, places et édifices publics, parkings et lieux isolés.
Une étude est encore en cours pour déterminer les lieux d’installation précis de ces caméras, mais certaines zones sensibles, qui s’étendent des Hauts-Vallons jusqu’au stade de Tsoudzou 1, ont d’ores et déjà été identifiées. En font partie l’embarcadère de Mamoudzou, le rond-point du stade de Cavani, le rond-point du Baobab, les Hauts-Vallons, la Convalescence, le lycée Younoussa Bamana et le village de Mtsapéré. «Le but est d’encadrer la majeure partie des zones sensibles de la commune», précise le maire.
Des caméras dôme à 360 degrés
Le dispositif de vidéo-surveillance sera constitué de caméras-dômes avec lesquelles il est difficile de voir qu’on est filmé, puisque leur objectif n’est pas visible. Impossible donc de savoir si elles sont fonctionnelles et dans quelle direction elles filment. Fixes ou mobiles, elles permettent une rotation rapide à 360 degrés. Leur dôme est en outre étanche et thermostaté (prévu pour résister à de hautes températures). Construit en plexiglas renforcé, il est prévu pour prévenir au maximum les actes de dégradation même si, comme nous l’avoue le technicien spécialisé de la Colas, «comme tout matériau, il a malheureusement ses limites».
Raccordées au CSU (centre de supervision urbaine) par fibre optique, ces caméras seront exploitées en collaboration avec les forces de l’ordre. Comme le prévoit la loi, les images seront conservées un mois (délai légal accordé par le préfet) et prendront en compte le respect des citoyens : les endroits privés, tout comme les zones habitées, seront toujours masqués.
La Colas a précisé que la période d’étude s’étendra environ sur 3 mois. Il faut en compter 3 de plus pour acheminer le matériel. Les travaux ne commenceront donc pas avant juin ou juillet prochain et le système complet de vidéo-surveillance sera normalement opérationnel d’ici la fin de l’année.
Nora Godeau
www.jdm2021.alter6.com
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