Comme le président Sabatier l’avait reconnu hier dans nos colonnes, le communiqué envoyé par le président du TGI rappelle que les badges en provenance de métropole n’ont pas été livrés pour la date convenue du 9 juin. Il s’agit d’un parcours de longue haleine pour ces bouts de plastique, mais malgré tout « ultra sécurisés » comme le précise un second communiqué du tribunal, que les avocats demandent depuis octobre 2016.
Mais le communiqué explique aussi qu’ « un membre du Conseil de l’Ordre a été informé de manière anticipée de cette difficulté la veille à midi », alors que le bâtonnier Idriss a expliqué vendredi aux journalistes, et il l’a renouvelé devant le président de la Chambre d’Appel, « les avocats sont prêts a revoir leur position si des informations nous sont données sur l’état de la commande. Nous ne savons même pas si les badges sont coincés à Longoni ou ailleurs ! »
Collecte de badges
Une information qui n’est manifestement pas passée, provoquant le mouvement que l’on sait, et perturbant le fonctionnement de la Session d’Assises, renvoyant chez eux les victimes qui attendaient que justice leur soit rendue, et en prison des jeunes en détention provisoire.
Pour tenter de rattraper le tort provoqué, ce vendredi le TGI avait collecté 10 badges « attribués à d’autres agents », en plus de quelques uns déjà en service, pour rendre accessible les locaux du Greffe et du juge d’instruction aux avocats, car c’est essentiellement de cela qu’il s’agit, et « avant la tenue du premier procès de la Session d’Assises » de ce lundi 12 juin à 8h30. Mais l’exaspération aura vraisemblablement eu raison des enjeux, car le TGI fait savoir qu’ « à l’heure de ce communiqué, bien qu’informé de cette perspective, aucun représentant du barreau ne s’est présenté au palais de justice pour retirer ces badges ».
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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