Elles sont quatre communes à s’être unies pour le pire pour l’instant, mais on l’espère désormais pour le meilleur, au sein de l’intercommunalité du sud : Bandrélé, Bouéni, Chirongui et Kani Keli. D’emblée, deux blocs affinitaires se sont formés, les deux première s’unissant avec respectivement 9 et 7 conseillers communautaires, et les deux autres, avec 9 et 5 conseillers. Le poids en terme de population penchait donc vers l’union Bandrélé-Bouéni.
Or, dès la première élection, deux conseillers de Bouéni ayant fait défection, c’est le 1er adjoint de Chirongui, Ismael Mderemane Saheva, qui sortait des urnes par 18 voix contre 12. De recours en annulation, Boueni était tenue par décision du conseil d’Etat, de nommer de nouveaux conseillers communautaires. Ce qui a été fait le week-end dernier, ce samedi 3 juin, mais avec une opposition qui parvenait à faire élire un des siens. Qui donnait sa voix à l’autre camp, permettant l’élection d’un élu de Chirongui.
Liste non déposée en préfecture
L’histoire pourrait en rester là, et l’intercommunalité pourrait se mettre à travailler sur les secteurs qui lui sont impartis, notamment le développement économique, tellement nécessaire à l’île, et le tourisme, mais un doute subsiste. La commune de Boueni n’a pas déposé sa liste de conseillers communautaires en préfecture la semaine dernière.
Mais si cette obligation est indispensable pour des actes budgétaires ou des marchés publics, il n’est pas certain que les élections communautaires entrent dans ce cadre. Si c’est le cas, les deux communs leaders en terme de poids démographique pourraient déposer un recours.
Mais il se dit que tout le monde, et surtout la population, commence à fatiguer de ces atermoiements, et que les actions des uns et des autres, en cette période électorale, pourraient être sanctionnées dans les urnes.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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