Tout d’abord, les Mahorais seront systématiquement associés aux négociations dans ce domaine a promis le ministre, « en déplorant la façon dont les échanges ont été menés », rapporte le sénateur Thani Mohamed Soilihi. Des élus mahorais reçus au ministère des Affaires étrangères sur une question de cette importance relevant de la diplomatie Franco-comorienne, c’est une première.
Les quatre parlementaires étaient présents, Mansour Kamardine, Ramlati Ali, Asssani Abdallah et Thani Mohamed Soilihi, ainsi que le président du conseil départemental Soibahadine Ibrahim Ramadani.
« Dites aux Mahorais qu’ils n’ont aucune crainte à avoir quant à l’appartenance de Mayotte à la France », a répété à plusieurs reprises le ministre. Il a logiquement justifié la rédaction de la feuille de route par « la nécessité de sortir du statu quo, et d’amener les parties en présence à renouer le dialogue ». Tout en rajoutant ce que l’analyse du document nous avait incité à avancer, « des concessions notables de la part des Comores ».
Seul l’emballage change
La discussion a été nourrie sur la mise en place d’un nouveau visa. « Nous avons dit notre incompréhension sur la mise en place de nouveaux visas, aux conditions annoncées comme restrictives à certaines catégories de personnes, les notables, les religieux, mais qui ne sauraient empêcher les plus démunis de prendre des kwassas comme c’est déjà le cas », rapporte le sénateur. Les parlementaires ont évoqué la pression migratoire existante à laquelle ils demandent « de s’attaquer en priorité ».
Ils disent avoir trouvé un ministre à l’écoute, « Jean-Yves Le Drian nous a proposé de mettre nos contre-propositions par écrit, en assurant que toute modification serait gelée en attendant. »
Anne Perzo-Lafond
Lejournaldemayotte.com
* « Soyons vigilants », devise de Mayotte
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