Les grilles du Centre hospitalier de Mayotte restent fermées ce lundi. Depuis vendredi, les grévistes bloquent l’accès aux visiteurs et celui des consultations.
Ils revendiquent toujours “l’égalité au sein du GHT (groupement hospitalier de territoire), primordiale pour la continuité du service” selon le représentant du personnel Anli Rigotard, notamment par une indexation à 53% comme à la Réunion. L’intersyndicale FO, CFDT, CGT Ma, Solidaires, réclame aussi des primes de surcharge de travail et la pérennisation des salariés contractuels.
“On veut un interlocuteur au ministère, mais au dessus de la conseillère, car elle est dépassée. On attend des solutions, pour les patients comme pour les agents”, poursuit Anli Rigotard qui souhaite “plus de considération dans les négociations”.
En outre la fermeture des consultations est pour lui un mal relatif. “On sait que les patients sont emmerdés. Mais ils le sont toujours et rien n’est fait pour eux. Les urgences sont ouvertes c’est l’essentiel.”
Le cortège d’environ 70 manifestants s’est rendu jusqu’aux locaux de l’Agence régionale de santé non loin des urgences, où le directeur délégué départemental Xavier Montserrat a proposé de les recevoir. Certains manifestants se sont opposés à la rencontre aux cris de “Non Karivendze” avant de s’éloigner, laissant une délégation entrer avec le responsable de l’antenne mahoraise de l’ARS. Un entretien peu productif selon les syndicats puisque c’est au ministère qu’ils voulaient parler.
“On voulait juste que le message soit passé au niveau ministériel, nous souhaitons un interlocuteur là bas capable de discuter et de signer, et un représentant ici. Une autoroute entre Mayotte et le ministère de la Santé. La grève continue” conclut Anli Rigotard qui promet aussi de durcir les actions.
Y.D.
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