27.9 C
Dzaoudzi
vendredi 29 mars 2024
AccueilEducationKahani, la CGT dénonce "une scène de guerre"

Kahani, la CGT dénonce "une scène de guerre"

cgt-educ-actionLe syndicat CGT Educ’Action a rappelé dans un communiqué émis ce dimanche les événements violents de vendredi au lycée de Kahani.
“Vendredi 19 janvier 2018 dans la matinée, le lycée de Kahani a été le théâtre d’une véritable scène de guerre. Pendant plusieurs heures, des bandes se sont affrontées aux abords et à l’intérieur de l’établissement. La situation s’est très vite avérée incontrôlable et il a fallu l’intervention en nombre des gendarmes mobiles dans le lycée pour permettre une évacuation des élèves. Au cours de ces longs, très longs moments de chaos (présence de nombreux individus cagoulés et armés, caillassages dans et aux abords du lycée, mouvements de foule, instants de panique généralisée, bagarres simultanées dans plusieurs zones, élèves blessés ou faisant des malaises qu’il fallait évacuer en dehors des zones d’affrontement, explosions de bombes lacrymogènes, hélicoptère de la gendarmerie survolant le lycée…), la solidarité et le professionnalisme remarquables dont ont fait preuve l’ensemble des personnels (et la chance aussi, très certainement) ont permis d’éviter une tragédie.”
Suite à ces événements, le syndicat appelle à la poursuite du droit de retrait, et en appelle à des réponses plus fortes du vice-rectorat.
“Et maintenant ? s’interroge la CGT, en début d’après-midi, après l’évacuation du lycée, les personnels, en assemblée générale ont pris la décision de faire valoir, de nouveau, leur droit de retrait pour la journée de samedi et souhaité la venue de la Madame le vice-recteur qui est, enfin, venue samedi 20 janvier.
Et ensuite ? Que faire maintenant ? C’est la question que chacun se pose car aujourd’hui, ce n’est plus l’inquiétude qui domine chez les personnels, mais bien la peur.
A ce stade, la seule réponse que peuvent apporter les personnels (quels que soient leurs statuts ou leurs fonctions) est le droit de retrait, tant la situation de danger grave et imminent à laquelle ils sont (et bien entendu leurs élèves) confrontés perdure et perdurera sans réponse concrète et crédible apportée par l’institution.
Mais la réponse du vice-rectorat est tout sauf satisfaisante, la seule décision concrète étant de porter plainte… tout en faisant pression pour que les cours reprennent au plus vite, sans aucune garantie sur la présence permanente des forces de l’ordre, sans donner le moindre signal positif quant à une dotation supplémentaire en moyens éducatifs ! ”
De CGTiste à Zadiste ?
“Le lycée de Kahani est une zone éducative à défendre” écrit le syndicat, en référence aux Zones à  Défendre médiatisées notamment sur le site de l’ex-futur aéroport de Notre Dame des Landes.

Le lycée de Kahani
Le lycée de Kahani

“Cela fait maintenant des mois que nous alertons sur la montée de la violence scolaire à Mayotte en général, et au lycée de Kahani en particulier. Cependant, malgré les multiples incidents, malgré les événements violents de novembre 2017 qui avaient contraint les personnels de Kahani à exercer, légitimement, leur droit de retrait pendant plus de deux semaines, les autorités ne semblent pas encore prendre la mesure du problème. Plus grave peut-être, nous avons la désagréable impression que pour le vice-rectorat le mal à traiter en urgence est davantage le droit de retrait des personnels que sa cause, la violence. Faudra-t-il donc des morts pour que chacun prenne la mesure de la situation ? Le lycée de Kahani est aujourd’hui est un établissement en grand danger, une zone éducative à défendre. Il faut donc un engagement fort des autorités concernant la présence permanente des forces de l’ordre et une dotation immédiate, en urgence, en personnels éducatifs.
Sans cet engagement, pour la CGT éduc’action Mayotte, les conditions d’une reprise des cours ne sont pas réunies et dans l’attente toute forme de pression sur les personnels pour qu’ils reprennent leur service sans que la sécurité soit assurée serait profondément choquante et pourrait avoir des conséquences lourdes.”
En quelques mots, le syndicat enseignant écarte donc l’éventualité d’une reprise des cours en ce début de semaine, sauf à entrevoir des solutions pérennes de la part de l’administration.

Comments are closed.

RESTONS EN CONTACT

Inscrivez-vous à la lettre d'information du JDM afin de garder en oeil sur l'actualité mahoraise

L'actualité

AVIS DE CONSTITUTION AUTO SHOP 976

139513
  Par acte SSP du 14/09/2022, il a été constitué une SAS dénommée : AUTO SHOP 976 Siège social : 25 Rue Bahoni 97615 Pamandzi Capital :...
+26
°
C
+27°
+24°
Mamoudzou
Samedi, 04
Dimanche
+25° +24°
Lundi
+25° +24°
Mardi
+25° +24°
Mercredi
+25° +24°
Jeudi
+25° +24°
Vendredi
+25° +24°
Prévisions sur 7 jours
Campagne, politique, Mayotte

Tribune – De l’art du discours à la formule

139513
Qui pour relever les défis de nos grands orateurs du passé ? Peu de noms émergent de la tribune de Madi Abdou N'tro, voire aucun, sur les dernières campagnes, laissant sans doute "un sentiment d'imposture" chez les électeurs

Départementales Sada : remaniements en vue au conseil départemental

139513
L’issue du scrutin a parlé : c’est donc le binôme Soula Saïd Souffou/Mariam Saïd Kalame qui intègre les bancs de l’assemblée départementale. Ce qui implique des réélections au menu du conseil départemental les jours prochains. Avec l’éventualité d’une refonte complète des vice-présidences, comme nous l’expliquons

Départementales partielles : Soula S. Souffou et Mariame S. Kalame élus avec 52,26% des voix

139513
Ils étaient en tête au premier tour, et ont creusé l’écart à l’issue du second : le binôme surprise Souffou/Kalame qui n’était pas présent sous cette configuration en 2021, est le nouveau duo d’élus qui intègre le conseil départemental.
Comores, Azali Assoumani

Comores : un ténor de l’opposition appelle à une désescalade politique

139513
L’ancien gouverneur de la Grande-Comores, Mouigni Baraka Said, estime qu’il est temps de dialoguer avec le président Azali Assoumani dans l’intérêt du pays et de la population. L’homme politique se reconnait toujours dans l’opposition mais s’oppose toutefois à "ces querelles sans fin et sans véritable perspectives de sortie de crise". Une démarche mal digérée par les autres opposants qui refusent tout dialogue avec le président Azali Assoumani depuis son élection le 24 mars 2019.
Départementale, Sada, Mayotte

Départementales partielles à Sada : Saïd Souffou-Mariam Kalame en tête

139513
Le 1er tour de l'élection partielle des conseillers départementaux du canton de Sada se tenait ce dimanche 25 septembre. Le canton est toujours scruté de prés pour être l'un des épicentres politiques locaux. Les élections...