28.9 C
Dzaoudzi
lundi 29 avril 2024
AccueilorangeLa ville de Lille et l’Etat condamnés pour « décasage »

La ville de Lille et l’Etat condamnés pour « décasage »

Les homonymes, fréquents à Mayotte, créent des confusionsLa Ligue des Droits de l’Homme, Amnesty International, la Fondation Abbé Pierre, le Collectif Romeeurope et Gisti se font l’écho de cette décision de justice du tribunal de Grande instance de Lille (Decision TGI Lille bidonville) : la ville et l’Etat doivent réparer le préjudice causé à 15 personnes vivant dans un bidonville. Elles avaient été expulsées sans décision de justice préalable.

Plusieurs familles en situation de précarité, dont celle qui a porté l’affaire en justice, avaient été expulsées par les polices municipale et nationale, alors qu’elles habitaient un terrain vide, propriété de la ville de Lille, depuis trois semaines, « faute d’une autre solution de logement digne », rapporte LDH, qui explique que « cette décision sanctionne la pratique, trop fréquente, des expulsions de bidonvilles réalisées sans autorisation de la justice, y compris pendant la trêve hivernale ».

Instruction aux préfets

Cela n’est pas sans rappeler les opérations de « décasages » qui ont eu lieu dans le sud et le nord de Mayotte en 2016, et dont l’une a été sanctionnée par la justice de 6 mois de prison avec sursis par l’auteure des faits. Une comparaison qui s’arrête là, la pression migratoire n’étant pas comparable, et les communes métropolitaines ayant des moyens de relogement d’une autre ampleur que celles de Mayotte. Depuis, les habitants ont davantage recours à la justice en référé, mais plusieurs décisions tardent à être exécutées.

En Hexagone, plus de 11.300 personnes ont été expulsées de quelque 130 lieux de vie en 2017, d’après l’enquête LDH-ERRC, pour une estimation de 570 bidonvilles (selon la DIHAL). « La seule politique acceptable est de proposer des solutions de logement dignes à ces enfants, ces femmes, ces hommes, dont aucun n’a choisi de vivre dans ces conditions. C’est la précarité qu’il faut combattre, et non les personnes qui en sont les victimes », invite la Ligue des Droits de l’Homme.

Qui rappelle l’instruction du gouvernement du 25 janvier 2018 « visant à donner une nouvelle impulsion à la résorption des campements illicites et des bidonvilles », et adressée à l’ensemble des préfets du territoire, qui a « pour objectif la résorption des bidonvilles par l’accompagnement des personnes ».

A.P-L.
Lejournaldemayotte.com

Anne Perzohttps://lejournaldemayotte.yt
Anne PERZO Le journal de Mayotte https://lejournaldemayotte.yt

2 Commentaires

Comments are closed.

RESTONS EN CONTACT

Inscrivez-vous à la lettre d'information du JDM afin de garder en oeil sur l'actualité mahoraise

L'actualité

AVIS DE CONSTITUTION AUTO SHOP 976

139516
  Par acte SSP du 14/09/2022, il a été constitué une SAS dénommée : AUTO SHOP 976 Siège social : 25 Rue Bahoni 97615 Pamandzi Capital :...
+26
°
C
+27°
+24°
Mamoudzou
Samedi, 04
Dimanche
+25° +24°
Lundi
+25° +24°
Mardi
+25° +24°
Mercredi
+25° +24°
Jeudi
+25° +24°
Vendredi
+25° +24°
Prévisions sur 7 jours
Campagne, politique, Mayotte

Tribune – De l’art du discours à la formule

139516
Qui pour relever les défis de nos grands orateurs du passé ? Peu de noms émergent de la tribune de Madi Abdou N'tro, voire aucun, sur les dernières campagnes, laissant sans doute "un sentiment d'imposture" chez les électeurs

Départementales Sada : remaniements en vue au conseil départemental

139516
L’issue du scrutin a parlé : c’est donc le binôme Soula Saïd Souffou/Mariam Saïd Kalame qui intègre les bancs de l’assemblée départementale. Ce qui implique des réélections au menu du conseil départemental les jours prochains. Avec l’éventualité d’une refonte complète des vice-présidences, comme nous l’expliquons

Départementales partielles : Soula S. Souffou et Mariame S. Kalame élus avec 52,26% des voix

139516
Ils étaient en tête au premier tour, et ont creusé l’écart à l’issue du second : le binôme surprise Souffou/Kalame qui n’était pas présent sous cette configuration en 2021, est le nouveau duo d’élus qui intègre le conseil départemental.
Comores, Azali Assoumani

Comores : un ténor de l’opposition appelle à une désescalade politique

139516
L’ancien gouverneur de la Grande-Comores, Mouigni Baraka Said, estime qu’il est temps de dialoguer avec le président Azali Assoumani dans l’intérêt du pays et de la population. L’homme politique se reconnait toujours dans l’opposition mais s’oppose toutefois à "ces querelles sans fin et sans véritable perspectives de sortie de crise". Une démarche mal digérée par les autres opposants qui refusent tout dialogue avec le président Azali Assoumani depuis son élection le 24 mars 2019.
Départementale, Sada, Mayotte

Départementales partielles à Sada : Saïd Souffou-Mariam Kalame en tête

139516
Le 1er tour de l'élection partielle des conseillers départementaux du canton de Sada se tenait ce dimanche 25 septembre. Le canton est toujours scruté de prés pour être l'un des épicentres politiques locaux. Les élections...