28.9 C
Dzaoudzi
mercredi 1 mai 2024
AccueilEconomieAttractivité du territoire : « Il faut redonner de la fierté aux...

Attractivité du territoire : « Il faut redonner de la fierté aux Mahorais ! »

Ben Issa Ousseni, Frantz Sabin et Emmanuel Brandenburger
Ben Issa Ousseni, Frantz Sabin et Emmanuel Brandenburger

Que ce soit les bons chiffres des créations d’entreprise à Mayotte, ou ceux des créations d’emplois dans le secteur privé, ou encore le redressement du moral des entrepreneurs, pas d’erreur, c’est un complot généralisé pour nous cacher la vérité, selon certains lecteurs… Malheureusement, elle est déjà assez sinistrée pour se sentir obligé d’en rajouter, et bouder notre plaisir quand les nouvelles sont bonnes. C’est un peu l’angle d’attaque de la « Mission sur l’attractivité de Mayotte » commandée par l’Agence de Développement et d’Innovation de Mayotte (ADIM). Elle était présentée ce mardi 20 février à la Maison de l’Entreprise à Mamoudzou.

« Il faut défendre les atouts de la marque Mayotte sur le territoire et dans la zone océan Indien, accompagner la réflexion sur une stratégie de territoire, et ainsi mieux le vendre et attirer les investisseurs internationaux », annonce Ben Issa Ousseni, le président de l’ADIM.

« Ce n’est pas une étude de plus, mais il faut bâtir ce que tout territoire a déjà fait, un diagnostic avec l’ensemble de la population pour établir les priorités à mettre en avant pour changer notre image, de laquelle va découler une ligne de conduite », assure-t-il en présentant le cabinet chargé de la mission d’un coût de 24.000 euros, CNER Expertise, représenté par Emmanuel Brandenburger, directeur de Metz Métropole Développement, ville dans laquelle CNER Expertise a déjà effectué un diagnostic.

Ne pas survendre

Changer l'image de Mayotte (Etude tourisme menée par le DOM en 2017)
Changer l’image de Mayotte (Source: Etude tourisme menée par le DOM en 2017)

Il ne s’agit pas de jeter un voile sur les difficultés du 101ème département français, « ce n’est pas notre rôle d’éradiquer la délinquance, mais de lister les forces et les faiblesses du territoire, de valoriser certains points, et de proposer aux habitants de les mettre en avant, en tant qu’ambassadeurs, pour donner envie d’y investir. Que les regards extérieurs voient une île qui a pris son destin en main en tout cas », explique Emmanuel Brandenburger.

Il s’agit aussi bien sûr, et on pourrait dire avant tout, de développer l’attractivité interne, comme le souligne Frantz Sabin : « Les jeunes Mahorais qualifiés doivent pouvoir revenir chez eux, et inscrire leurs enfants dans les établissements scolaires sur place ».

C’est toute la limite de l’exercice. Si des pôles d’activité peuvent être mis en avant pour attirer, sur place, rien ne pourra rehausser l’image du niveau scolaire, ni celle d’écoles en rotation. « Il va falloir suivre avec des politiques publiques que ce soit de l’Etat ou du Département, et tenir les promesses que l’on avance. De notre côté, on ne va pas survendre », avertit Emmanuel Brandenburger.

Une marque de territoire

Emmanuel Brandenburger : "
Emmanuel Brandenburger : “On ne va pas survendre”

Il va effectuer une synthèse des études existantes, « notamment celle sur la perception des Outre-mer et leur image réalisée par le ministère des Outre-mer », et créer 3 groupes de travail, Tourisme, Economie et Cadre de vie, auxquels participeront des acteurs de ces domaines, et définira un positionnement concurrentiel du territoire par rapport aux autres que sont Maurice, les Seychelles, etc.

Le diagnostic est en cours et sera mené pendant deux mois, pour aboutir à un document finalisant la stratégie vers le milieu de l’année, « avec la mise en œuvre des actions à partir de septembre 2018 ».

Un positionnement avec des éléments de langage qui aura permis à La Réunion par exemple de limiter des impacts de la crise requins ou celle du chikungunya… « Beaucoup de territoire se sont interrogés sur leur attractivité et ont développé une marque de territoire, avec à l’issue, un sentiment de fédérer et d’appartenance au territoire. Il faut redonner de la fierté aux Mahorais », conclut-il.

Anne Perzo-Lafond
Lejournaldemayotte.com

Anne Perzohttps://lejournaldemayotte.yt
Anne PERZO Le journal de Mayotte https://lejournaldemayotte.yt

2 Commentaires

Comments are closed.

RESTONS EN CONTACT

Inscrivez-vous à la lettre d'information du JDM afin de garder en oeil sur l'actualité mahoraise

L'actualité

AVIS DE CONSTITUTION AUTO SHOP 976

139510
  Par acte SSP du 14/09/2022, il a été constitué une SAS dénommée : AUTO SHOP 976 Siège social : 25 Rue Bahoni 97615 Pamandzi Capital :...
+26
°
C
+27°
+24°
Mamoudzou
Samedi, 04
Dimanche
+25° +24°
Lundi
+25° +24°
Mardi
+25° +24°
Mercredi
+25° +24°
Jeudi
+25° +24°
Vendredi
+25° +24°
Prévisions sur 7 jours
Campagne, politique, Mayotte

Tribune – De l’art du discours à la formule

139510
Qui pour relever les défis de nos grands orateurs du passé ? Peu de noms émergent de la tribune de Madi Abdou N'tro, voire aucun, sur les dernières campagnes, laissant sans doute "un sentiment d'imposture" chez les électeurs

Départementales Sada : remaniements en vue au conseil départemental

139510
L’issue du scrutin a parlé : c’est donc le binôme Soula Saïd Souffou/Mariam Saïd Kalame qui intègre les bancs de l’assemblée départementale. Ce qui implique des réélections au menu du conseil départemental les jours prochains. Avec l’éventualité d’une refonte complète des vice-présidences, comme nous l’expliquons

Départementales partielles : Soula S. Souffou et Mariame S. Kalame élus avec 52,26% des voix

139510
Ils étaient en tête au premier tour, et ont creusé l’écart à l’issue du second : le binôme surprise Souffou/Kalame qui n’était pas présent sous cette configuration en 2021, est le nouveau duo d’élus qui intègre le conseil départemental.
Comores, Azali Assoumani

Comores : un ténor de l’opposition appelle à une désescalade politique

139510
L’ancien gouverneur de la Grande-Comores, Mouigni Baraka Said, estime qu’il est temps de dialoguer avec le président Azali Assoumani dans l’intérêt du pays et de la population. L’homme politique se reconnait toujours dans l’opposition mais s’oppose toutefois à "ces querelles sans fin et sans véritable perspectives de sortie de crise". Une démarche mal digérée par les autres opposants qui refusent tout dialogue avec le président Azali Assoumani depuis son élection le 24 mars 2019.
Départementale, Sada, Mayotte

Départementales partielles à Sada : Saïd Souffou-Mariam Kalame en tête

139510
Le 1er tour de l'élection partielle des conseillers départementaux du canton de Sada se tenait ce dimanche 25 septembre. Le canton est toujours scruté de prés pour être l'un des épicentres politiques locaux. Les élections...