Nouvelle-Calédonie, 8 mars 2018 : Hausse de la délinquance. Un renforcement des actions de sécurité est annoncé, rapporte le site Outremers360.com : les faits de délinquance ont augmenté de 27,6% entre 2016 et 2017 en Nouvelle-Calédonie, où la présence des forces de l’ordre sur le terrain va être renforcée, a indiqué mercredi le Haut-commissariat de la République, qui explique qu’il y a en Nouvelle-Calédonie 20% de plus de policiers et de gendarmes qu’en métropole, « Nous avons les moyens de faire face », complète-t-il. Il est vrai qu’il y a l’enjeu du référendum le 19 mars…
Saint Martin, septembre 2017 : après le passage de l’ouragan Irma, la ministre des Outre-mer annonce l’envoi de 400 gendarmes.
Guyane, octobre 2017, Emmanuel Macron annonce que l’augmentation des moyens de la sécurité prévue en Guyane serait “accélérée”, et que le déploiement des renforts à venir serait achevé “plus vite que prévu”. Le président a indiqué que “90 gendarmes seront déployés dès 2018”. En rappelant que “entre mai 2016 et septembre 2017, 84 policiers et adjoints de sécurité supplémentaires ont été affectés en Guyane” et “22 nouveaux seront affectés d’ici à février prochain”. Pour un territoire certes plus étendu que Mayotte, mais avec un nombre d’habitants similaire. Il est vrai que la présence d’une fusée développe l’imagination…
Des élus entre le marteau et l’enclume
Nous pourrions titrer tous les jours, « mais que fait le gouvernement ? ». La ministre des Outre-mer a résumé la situation à l’Assemblée nationale, en qu’il fallait avant tout « remettre la sécurité et dans le calme », confirmé ce jeudi par le premier ministre Edouard Philippe au Sénat. Il informait d’une sécurisation de la rentrée scolaire. Mais après ? Sur les agressions quotidiennes, où en est-on ? De retour d’un barrage, nous avons du déposer à l’hôpital un habitant qui devait se faire enlever des points pour s’être fait poignardé alors qu’il mangeait des brochettis…
Qui pour renseigner ici à Mayotte de la progression des échanges et des décisions du gouvernement ? Qui pour entamer les discussions avec les ministères de l’Intérieur ou de l’Outremer ? Pour les habitants, les élus ont essayé de rattraper le train de manifestation en marche, et la haut, ils semblent s’être discrédités auprès du premier ministre en annonçant boycotter un scrutin national.
Or, dans la rue, ça continue à bouger plus vite qu’à Paris, et des débordements commencent à se faire sentir, on l’a vu cet après-midi à Koungou.
Anne Perzo-Lafond
Lejournaldemayotte.com
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