25.9 C
Dzaoudzi
lundi 6 mai 2024
AccueilorangeSéismes : le point sur la demande d’état de catastrophe naturelle et...

Séismes : le point sur la demande d’état de catastrophe naturelle et la mission d’expertise


Le président du Département vient de demander la reconnaissance de l’état de Catastrophe naturelle pour Mayotte, ce qu’explique son vice-président Issa Issa Abdou : « Nous avons adressé à ce sujet un courrier au premier ministre avec copie à la ministre des Outre-mer, en y ajoutant deux autres points : la demande d’envoi d’une mission scientifique pour comprendre l’origine de ces secousses, et la mise en place d’une cellule psychologique pour les habitants dont certains sont totalement désorientés. » Il demande aussi que la catégorie du territoire classé en « risque sismique faible », soit remontée.

La préfecture de Mayotte nous indique avoir effectué cette demande d’envoi d’une mission depuis quelques jours, « elle arrive d’ici la fin de cette semaine », nous confirme Etienne Guillet. Peut-être vendredi. Elle sera composée de spécialistes de la sécurité civile et de scientifiques spécialisés en sismologie a annoncé la ministre Jacqueline Gourault.

La cellule psychologique a été mise en place depuis deux jours, « c’est un psychologue du CHM qui en est chargé, mais nous devons l’étoffer », explique Etienne Guillet.

Nouveau job pour les maires

Suivi de l’essaim sismique (BRGM)

Quant à la reconnaissance de catastrophe naturelle, c’est aux maires de s’en charger, avec dossiers à l’appui. « Depuis le début de l’essaim de séismes, nous demandons aux particuliers de faire remonter à leur maire les problèmes de structures et autres liés aux séismes, photos à l’appui, pour que ces derniers compilent les données ».

L’état de catastrophe naturelle n’est pas une baguette magique, mais seulement un accélérateur de prise en charge, « les personnes assurées voient le traitement de leurs dossiers réduit à 3 semaines. » Et il n’y a pas de magnitude minimum pour l’obtenir, « seule l’importance des dégâts est évaluée. Un rapport technique est rédigé par les services de l’Etat, en fonction des remontées qu’en font les maires, et du contexte ». Par exemple, le fait que le territoire n’ait jamais connu de séismes à répétition.

C’est ensuite une commission du ministère de l’Intérieur, composée des ministères de l’Ecologie, des Finances, de l’Intérieur et des Outre-mer, qui prend la décision, en fonction du degré de risque et des dégâts constatés. Pas de garantie actuellement qu’elle soit déclenchée, mais, et ce n’est pas à souhaiter, une secousse plus forte et plus proche peut faire la différence.

La cheminée de l’usine sucrière, un abri sûr…

La cheminée de l’usine sucrière de Dzoumogné

Pour l’instant, la préfecture a dénombré une soixantaine de bâtiments ayant fait l’objet de dégradations liées à l’activité sismique, « principalement sous forme de fissures », et dans 7 communes de l’île, certaines classes, voire des écoles ont dû fermer. Ce qui achève de perturber la scolarité de cette année 2018. A Koungou notamment, deux écoles ont été fermées, sans que les élèves aient pu être pris en charge dans un autre établissement, « le maire doit consulter un ingénieur-structure qui va se prononcer sur l’état du bâtiment », précise Etienne Guillet.

Pour le second degré, Didier Cauret, le directeur de cabinet de la vice-recteur explique la marche à suivre : « Les chefs d’établissement nous alertent pour que nous diligentions un expert, de la Socotec ou du Bureau Veritas, nous prenons la décision de fermer ou pas à l’issue. Pour l’instant, trois salles sont concernées à Dembéni, et quelques problèmes au collège de Koungou, ainsi que depuis ce mercredi des microfissures au plafond au collège de Labattoir, mais un expert doit passer. Nous faisons remonter les informations tous les soirs au ministère. »

Un périmètre de sécurité a été installé autour de la cheminée de l’usine sucrière qui trône tel un vestige au milieu de la cour du collège de Dzoumogné, « mais elle tient bon, alors que d’autres bâtiments plus récents semblent plus fragiles ».

Toutes les constructions doivent respecter les normes parasismiques depuis 2008 à Mayotte.

Anne Perzo-Lafond
Lejournaldemayotte.com

Anne Perzohttps://lejournaldemayotte.yt
Anne PERZO Le journal de Mayotte https://lejournaldemayotte.yt

Comments are closed.

RESTONS EN CONTACT

Inscrivez-vous à la lettre d'information du JDM afin de garder en oeil sur l'actualité mahoraise

L'actualité

AVIS DE CONSTITUTION AUTO SHOP 976

139522
  Par acte SSP du 14/09/2022, il a été constitué une SAS dénommée : AUTO SHOP 976 Siège social : 25 Rue Bahoni 97615 Pamandzi Capital :...
+26
°
C
+27°
+24°
Mamoudzou
Samedi, 04
Dimanche
+25° +24°
Lundi
+25° +24°
Mardi
+25° +24°
Mercredi
+25° +24°
Jeudi
+25° +24°
Vendredi
+25° +24°
Prévisions sur 7 jours
Campagne, politique, Mayotte

Tribune – De l’art du discours à la formule

139522
Qui pour relever les défis de nos grands orateurs du passé ? Peu de noms émergent de la tribune de Madi Abdou N'tro, voire aucun, sur les dernières campagnes, laissant sans doute "un sentiment d'imposture" chez les électeurs

Départementales Sada : remaniements en vue au conseil départemental

139522
L’issue du scrutin a parlé : c’est donc le binôme Soula Saïd Souffou/Mariam Saïd Kalame qui intègre les bancs de l’assemblée départementale. Ce qui implique des réélections au menu du conseil départemental les jours prochains. Avec l’éventualité d’une refonte complète des vice-présidences, comme nous l’expliquons

Départementales partielles : Soula S. Souffou et Mariame S. Kalame élus avec 52,26% des voix

139522
Ils étaient en tête au premier tour, et ont creusé l’écart à l’issue du second : le binôme surprise Souffou/Kalame qui n’était pas présent sous cette configuration en 2021, est le nouveau duo d’élus qui intègre le conseil départemental.
Comores, Azali Assoumani

Comores : un ténor de l’opposition appelle à une désescalade politique

139522
L’ancien gouverneur de la Grande-Comores, Mouigni Baraka Said, estime qu’il est temps de dialoguer avec le président Azali Assoumani dans l’intérêt du pays et de la population. L’homme politique se reconnait toujours dans l’opposition mais s’oppose toutefois à "ces querelles sans fin et sans véritable perspectives de sortie de crise". Une démarche mal digérée par les autres opposants qui refusent tout dialogue avec le président Azali Assoumani depuis son élection le 24 mars 2019.
Départementale, Sada, Mayotte

Départementales partielles à Sada : Saïd Souffou-Mariam Kalame en tête

139522
Le 1er tour de l'élection partielle des conseillers départementaux du canton de Sada se tenait ce dimanche 25 septembre. Le canton est toujours scruté de prés pour être l'un des épicentres politiques locaux. Les élections...