Au 1er janvier 2018, la France recense 296.755 médecins inscrits, soit 5781 de plus qu’en 2017 (+2%) et 35 377 de plus qu’en 2010 (+13.5%). Néanmoins, l’évolution des effectifs de médecins inscrits montre des différences départementales.
Le nombre de généralistes est de nouveau en recul (-0,4%), tandis que les effectifs continuent d’augmenter chez les spécialistes (+0,4 %) et les chirurgiens (+0,8 %).
On note que les départements les plus peuplés et les plus urbanisés sont ceux ayant le plus d’inscrits. La variation 2017-2018, des effectifs d’inscrits par départements, montre des dynamiques très contrastées. En effet, si les deux départements ayant enregistré la plus forte hausse sont le Territoire de Belfort (+10.54%) et la Guyane, Mayotte figure parmi ceux que les médecins ont quitté, -1%. Il y a 205 médecins à Mayotte, soit 3% de l’effectif total des DOM.
Les cadres de vie personnelle et professionnelle
Mayotte a ainsi perdu 3,60 % de ses médecins en un an alors que la Guyane et la Réunion en ont gagné respectivement 1,90 et 1,63%. Nous sommes aussi le département où il y a le moins de spécialistes.
Sur le plan national, la répartition des médecins pose la question des choix d’installation en termes de qualité de vie personnelle ou confraternelle ou de proximité à un plateau technique. Les trois sont déficients à Mayotte, l’ARS tante de pallier au deuxième point avec des Centre et des Maisons de Santé.
Des études qualitatives, mettent en évidence des facteurs d’attractivité d’installation des jeunes médecins autour de l’existence des services à la population, équipements et infrastructures sur le territoire (établissements scolaires garde d’enfants, commerces etc.)
Le numerus clausus national, gelé pendant des années, et régional, qui bénéficierait à La Réunion, n’a pas arrangé les choses.
On peut espérer que les accompagnements récents, notamment par l’ARS, qui ont permis l’installation de nouveaux médecins libéraux, soient pérennes et continuent à porter leurs fruits. Mais le manque d’équipements techniques reste encore un problème pour les hospitaliers.
A.P-L.
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