31.9 C
Dzaoudzi
vendredi 26 avril 2024
AccueilEconomie« Mamoudzou Terre d’emploi » forme 45 agents de sécurité « biens...

« Mamoudzou Terre d’emploi » forme 45 agents de sécurité « biens sous tous rapports »

Mamoudzou est une des dix villes de France à avoir intégré le dispositif expérimental national « Terre d’Emploi » mené en partenariat avec France Formation professionnelle, représenté à Mayotte par l’OIDF. Il s’agit d’insérer les demandeurs d’Emploi issus des quartiers prioritaires de la politique de la ville.

La plus grosse commune de Mayotte cumule tous les critères, notamment au sein de son quartier de Kawéni : une présence massive de jeunes, pour la plupart au chômage, au sein du centre économique de l’île. Le rêve de tous les projets, c’est de connecter les deux, « Mamoudzou terre d’emploi » y parvient en proposant à 45 jeunes inscrits au Pôle emploi, de décrocher un emploi dans les métiers de la sécurité.

Pour cela, un partenariat s’est noué ce 5 décembre 2018 : OPCALIA met sur la table 270.000 euros de fonds collectés auprès des partenaires sociaux, c’est à dire les patrons et les salariés, pour une formation de 400h engagée par OIDF, (Organisation Ingénierie Développement Formation), sanctionnée par un Certificat de Qualification professionnelle (CQP) d’Agent de Prévention et de Sécurité (APS).

Pour Pôle emploi, et celui qui n’en est plus que pour quelque temps le directeur territorial, David Baes, l’aspect de proximité est important au sein de Kawéni où son agence s’implante au Centre Kinga, « j’en profite pour signaler que depuis le 22 octobre, les demandeurs d’emploi peuvent s’inscrire en ligne et télécharger des documents. »

« On embauche tous les jours, mais on licencie tous les jours »

Les partenaires de l’opération: OPCALIA, OIDF, Pôle emploi et la mairie de Mamoudzou

Plusieurs objectifs doivent être atteints, comme l’explique Tsigoy Salimini, représentant syndical du collège des salariés à OPCALIA : « Il faut préparer les demandeurs d’emploi à intégrer les métiers en tension, mais aussi recycler les actuels détenteurs de certificat de sécurité qui peuvent les perdre face à une réglementation plus contraignante. » Un projet travaillé par les partenaires sociaux, « et avec les entreprises, car sans elles, on ne peut rien faire », complète le syndicaliste.

Ces dernières sont en grande demande d’agents de sécurité certifiés, rapporte Cédric Lelaidier, directeur d’OIDF, « depuis 3 ans que nous formons dans ce secteur, nous pouvons déclarer 100% d’embauches à l’issue, et 98% de réussite à l’examen. »

Il faut dire que pour intégrer la formation, les candidats doivent présenter des garanties. « Le plus dur, ce n’est pas d’entrer dans ce métier, mais d’y rester », témoigne Saïd Maoulida, Directeur d’exploitation d’OSR, une société de sécurité, et donc employeur potentiel des jeunes : « On embauche tous les jours, mais on licencie tous les jours ! Il suffit d’un délit mineur, et on perd son emploi. Outre l’enquête de moralité, une tenue vestimentaire correcte est demandée, ainsi que de l’assiduité ». Cédric Lelaidier précisait que tous les stagiaires avaient eu l’aval du CNAPS, le Conseil National des Autorités privées de Sécurité, qui mène l’enquête de moralité.

Socialisation et civisme au programme

Signature de la convention entre Cédric Lelaidier, David Baes, Laurent Havet et Tsigoy Salimini

Des jeunes qui expliquent aussi « avoir passé des tests et des examens », avant d’avoir été retenus. C’est le cas de Misbahou, qui faisait jusqu’à maintenant des « petits boulots en logistique », ou d’Ismaël, « inscrit à Pôle emploi, je faisais un stage de remise à niveau en français », ou encore de Boussouri, niveau Bac Pro Electronique, « je restais toute la journée à rien faire à la maison. »

La formation comporte également des modules de socialisation, de civisme et de citoyenneté à travers le sport, précise OIDF, et une deuxième phase qui concerne toujours le jeune, mais une fois qu’il a été recruté : « Dans le cas où l’entreprise le recrute en alternance, nous intégrons le jeune en Contrat professionnel de formation pour le faire monter en charge. »

Une formation complète donc, et qui pourra être reproduite, toujours dans le cadre de « Mamoudzou Terre d’emploi », nous confie Kadafi Attoumani, le directeur d’OPCALIA.

Anne Perzo-Lafond

Anne Perzohttps://lejournaldemayotte.yt
Anne PERZO Le journal de Mayotte https://lejournaldemayotte.yt

Comments are closed.

RESTONS EN CONTACT

Inscrivez-vous à la lettre d'information du JDM afin de garder en oeil sur l'actualité mahoraise

L'actualité

AVIS DE CONSTITUTION AUTO SHOP 976

139521
  Par acte SSP du 14/09/2022, il a été constitué une SAS dénommée : AUTO SHOP 976 Siège social : 25 Rue Bahoni 97615 Pamandzi Capital :...
+26
°
C
+27°
+24°
Mamoudzou
Samedi, 04
Dimanche
+25° +24°
Lundi
+25° +24°
Mardi
+25° +24°
Mercredi
+25° +24°
Jeudi
+25° +24°
Vendredi
+25° +24°
Prévisions sur 7 jours
Campagne, politique, Mayotte

Tribune – De l’art du discours à la formule

139521
Qui pour relever les défis de nos grands orateurs du passé ? Peu de noms émergent de la tribune de Madi Abdou N'tro, voire aucun, sur les dernières campagnes, laissant sans doute "un sentiment d'imposture" chez les électeurs

Départementales Sada : remaniements en vue au conseil départemental

139521
L’issue du scrutin a parlé : c’est donc le binôme Soula Saïd Souffou/Mariam Saïd Kalame qui intègre les bancs de l’assemblée départementale. Ce qui implique des réélections au menu du conseil départemental les jours prochains. Avec l’éventualité d’une refonte complète des vice-présidences, comme nous l’expliquons

Départementales partielles : Soula S. Souffou et Mariame S. Kalame élus avec 52,26% des voix

139521
Ils étaient en tête au premier tour, et ont creusé l’écart à l’issue du second : le binôme surprise Souffou/Kalame qui n’était pas présent sous cette configuration en 2021, est le nouveau duo d’élus qui intègre le conseil départemental.
Comores, Azali Assoumani

Comores : un ténor de l’opposition appelle à une désescalade politique

139521
L’ancien gouverneur de la Grande-Comores, Mouigni Baraka Said, estime qu’il est temps de dialoguer avec le président Azali Assoumani dans l’intérêt du pays et de la population. L’homme politique se reconnait toujours dans l’opposition mais s’oppose toutefois à "ces querelles sans fin et sans véritable perspectives de sortie de crise". Une démarche mal digérée par les autres opposants qui refusent tout dialogue avec le président Azali Assoumani depuis son élection le 24 mars 2019.
Départementale, Sada, Mayotte

Départementales partielles à Sada : Saïd Souffou-Mariam Kalame en tête

139521
Le 1er tour de l'élection partielle des conseillers départementaux du canton de Sada se tenait ce dimanche 25 septembre. Le canton est toujours scruté de prés pour être l'un des épicentres politiques locaux. Les élections...