Le Collectif des Citoyens de Mayotte demande le départ du sol mahorais d’un candidat à l’élection présidentielle… comorienne.
Fahmi Said Ibrahim est un ancien ministre de la Justice comorien. Il avait en effet annoncé vouloir briguer la succession d’Azali Assoumani, en mars prochain, bien que résident à Mayotte. Il se présentait en tant qu’indépendant, son parti Juwa ayant investi un autre candidat, mais qui a été retoqué par la Cour suprême, dont l’impartialité a été mise en cause récemment par un diplomate comorien, licencié depuis. Fahmi Said Ibrahima est perçu comme un des principaux challengers de l’actuel président.
Mais, ironie de l’histoire, il a choisi de mener une campagne électorale depuis Mayotte, un territoire que les Comores continuent à revendiquer. Il fallait oser, et ce paradoxe, le Collectif des citoyens de Mayotte le relève en exigeant son départ.
Il ne s’agit pas tant de la présence d’un candidat à la présidentielle (il y a eu des précédents avec le journaliste Hakime Ali Saïd), que de ses propos, “Il est inacceptable d’accueillir sur notre sol un individu ne reconnaissant pas la souveraineté française sur Mayotte et crachant sans vergogne sur le choix des Mahoraises et des Mahorais grâce à la liberté de parole qui prévaut sur le sol républicain”, accuse le Collectif.
Qui le perçoit comme une “insulte à notre Histoire” et “une atteinte à l’ordre public”: “Nous demandons aux autorités de procéder dans les plus brefs délais à l’exfiltration du territoire de Fahmi Said Ibrahima. Fahmi Said Ibrahim ne peut être autorisé à faire campagne sur notre île en alimentant la haine et le mépris des Mahoraises et des Mahorais : il en va de la paix civile dans le 101èmedépartement français de Mayotte.”
Lire le communiqué du Collectif des citoyens de Mayotte
A.P-L.
Comments are closed.