Certains CCAS ont été créés il y a peu de temps, d’autres sont installés, « nous allons leur permettre de monter en puissance en portant l’action sociale au plus prés des Mahorais », nous explique le 4ème vice-président Chargé de l’action sociale et la santé.
Il fallait donc ce relais qu’est le CCAS, dont le rôle est de venir en aide aux personnes les plus fragiles. Ainsi, les CCAS sont destinés à lutter contre l’exclusion, à accompagner les personnes âgées, à soutenir les personnes souffrant de handicap et à gérer différentes structures destinées aux enfants.
Avec cette signature, les CCAS feront remonter les besoins du territoire, et le département mettra des moyens pour les satisfaire. Autour d’un tronc commun, à trois branches. Primo, le conseil départemental mettra à disposition un de ses agents dans chacun des CCAS, pour le montage des dossiers, les remontées de situations difficiles « notamment concernant les mineurs isolés dans l’esprit d’un maillage territorial. Les cadis pourront aussi être intégrés. »
Secundo, « en compensation de leurs investissements passés, nous leur allouerons la somme symbolique de 2.000 euros. Charge ensuite à eux de développer un dynamisme qui nous incitera à faire monter cette somme en puissance ».
Tertio, des emplois aidés seront également mis à disposition, pour tous les besoins du CCAS.
« Ça ne tombera pas du ciel ! »
Pour la suite, les services de l’action sociale du département vont apprendre en marchant, « l’analyse des besoins sociaux nous fera remonter les besoins précis auxquels nous nous adapterons. » Cette signature vendredi est un acte important de la mandature, informe Issa Abdou, « nous sommes dans le domaine du droit commun, mais sans travail efficace avec les communes, ça ne tombera pas du ciel. »
Ces centres communaux sont un toit idéal pour abriter tout un tas de services à la personne, « notamment les antennes du Centre départemental d’accès aux droits », que le département finance à hauteur de 40.000 euros, à montant égal avec l’Etat.
Revenant sur les dernières avancées de partenariats régionaux, Issa Abdou révèle les objectifs réels poursuivis. Pour commencer sur la convention signée avec Cyrille Melchior, président du conseil départemental de La Réunion : « Nous devons former nos agents sur les questions de l’intérêt supérieur de l’enfant, mais aussi sur le plan juridique. » On se souvient que le président du département mahorais avait interpellé le président Macron sur la convergence des droits sociaux à Mayotte, encore à la moitié du niveau métropolitain, décidé qu’il est d’en avancer l’échéance, décrétée pour l’instant en 2036. « Mais auparavant, nous devons être au point sur la législation en cours ».
Si de ce partenariat qui se veut gagnant-gagnant, Mayotte sort son épingle du jeu, l’élu nous assure que nos pratiques locales intéressent aussi les réunionnais, « comme notre aide au transport mortuaire pour des familles délocalisées, ou notre accompagnement des personnes âgées. Mieux, jusqu’en métropole on commence à regarder de prés notre musada, cette entraide financière qui nous est innée, et qui ne faillit pas. »
Idem, la convention signée avec Jean-Claude Virapoullé, maire de la commune de Saint-André (La Réunion), doit faciliter le travail et le partage d’informations sur les conditions de vie des familles, « mais surtout, nous informons de notre combat pour la convergence des droits sociaux, qui endiguera les départs de Mayotte lorsque nous l’aurons. En attendant, je suis toujours épaté par le travail du tissu associatif là-bas. »
La signature se fera en présence d’Anchya Bamana, la maire de Sada et présidente de l’Union Départementale des CCAS.
Anne Perzo-Lafond
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