“Le livre est un objet qui voyage et qui fait voyager”, considère Alain Kamal Martial Henry directeur de la Direction du Livre et de la Lecture Publique (DLLP). C’est dans cet état d’esprit qu’aura lieu la seconde édition du salon du livre de Mayotte.
Vingt-cinq écrivains de la région du Canal de Mozambique sont conviés à venir promouvoir leurs ouvrages. Parmi eux, quinze sont Mahorais. Les dix autres viennent de La Réunion, des Comores, de la Tanzanie, de Madagascar, de Maurice, du Mozambique, et du Kenya. Cette démarche a été voulue par le président du conseil départemental, Soibahadine Ibrahim Ramadani, afin que Mayotte puisse s’ouvrir à sa région à travers la littérature.
Pour cette deuxième édition, l’économie du livre est mis à l’honneur. Cela passe par l’édition et la diffusion des auteurs du Canal de Mozambique. “La langue reste la principale barrière, explique Alain Kamal Martial Henry. L’objectif du salon du livre de Mayotte est de devenir une plateforme de littérature internationale.” Pour ce faire, la DLLP et le conseil départemental se sont réunis avec l’Agence Internationale du Livre pour l’Education (AILE) afin de dynamiser la littérature régionale. Lors de ce salon, des auteurs anglophones, lusophones, swahiliphones et francophones seront présents. Ce sera l’occasion de découvrir ou redécouvrir d’autres langues. Sur le long terme ce partenariat souhaite exporter la littérature mahoraise dans la région du Canal de Mozambique, mais également faire découvrir aux Mahorais les écrivains des pays voisins.
Le second salon du livre de Mayotte sera ponctué d’animations afin d’attirer le jeune public. Il y aura des activités autour du livre, de la parole, du chant, des contes etc. Les enfants pourront se balader entre les stands, toucher les livres et discuter avec les écrivains. Une pièce de théâtre sera également jouée par la compagnie mahoraise IstaMbul, le samedi 19 en fin de journée.
Si la première édition avait regroupé environ 3000 visiteurs, cette année les organisateurs espèrent en recevoir au moins 4000.
Le salon du livre est particulièrement bénéfique pour la jeunesse mahoraise. Depuis la première édition en 2017, “les écrivains sont de plus en plus invités dans les établissements scolaires”, note Ambass Ridjali, auteur mahorais. “On constate également une émergence d’écrivains mahorais, notamment des femmes”, rajoute Salim Mouhoutar, président de l’AILE. Cependant, à l’occasion de ce second salon, aucune écrivaine mahoraise sera présente. Il faudra compter sur le Kenya, Mozambique, Maurice et Madagascar pour avoir une part de féminité.
Le président de l’AILE et le directeur de la DLLP rappellent par ailleurs que le concours “Écrire au féminin”, ouvert uniquement aux femmes, est lancé jusqu’en mars 2020.
Consulter Livret Salon du Livre de Mayotte 19
Raïnat Aliloiffa
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