Une date suffisamment proche pour ne pas reconduire un 1er tour, ce que déconseillait le conseil scientifique. Sollicité par le gouvernement, ce dernier restait prudent sur la tenue de ce rendez-vous électoral. En cas de dégradation de la situation épidémiologique quinze jours avant, il pourrait d’ailleurs être reporté “au plus tard en janvier 2021”, en cas d’avis du même conseil d’ici deux semaines, lors d’une “clause de revoyure”.
Mais attention, pas la peine pour les candidats de se ruer vers les tracts ou la location des chaises pour de grands meeting, le processus de campagne est très encadré, comme l’a expliqué le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, “la campagne ne doit pas devenir un facteur de circulation du virus”. Il soulignait que les candidats auront plus que la petite semaine traditionnelle entre les deux tours. Sous-entendu, ils auront le temps de communiquer leur programme sans précipitation. Mais cela accroit aussi le risque de propagation.
A Mayotte où on comptait parmi les foyers de diffusion de départ, la campagne d’un candidat à Bandrélé, on peut penser que les ardeurs aient pu être refoirdies. Pas de tracts et de mains serrées, a indiqué le ministre de l’Intérieur, et en raison de la limitation des rassemblements, l’organisation des meetings sera impossible. Christophe Castaner a incité les candidats à mener “une campagne numérique”, mais peu vont l’appliquer ici où le numérique n’est pas généralisé.
Lors du vote, “les électeurs devront porter un masque », et “utiliser leurs stylos personnels”, a annoncé le ministre de l’Intérieur. Une mesure en majorité respectée à Mayotte, alors que le gel devra être proposée par les collectivités “avec le soutien de l’Etat”.
A Mayotte, les électeurs de 16 communes sur 17 devront donc reprendre le chemin des urnes, le maire de Dzaoudzi Labattoir ayant été élu au 1er tour, mais aussi pour élire l’ensemble des conseils communautaires.
A.P-L.