Avec pas moins de 600 logements à sortir de terre chaque année et de nombreux chantiers déjà en cours, la SIM a un rôle clé à jouer sur un territoire qui connaît une telle démographie. A celle-ci s’ajoute l’accélération des décasages, qui accentue là encore les besoins en logements décents sur le territoire.
Dans ce contexte, la voix du conseil départemental, premier propriétaire foncier de l’île, est primordiale au sein du conseil d’administration d’un bailleur comme la SIM. L’élection de la nouvelle présidente, issue de la majorité départementale, était donc un moment important pour la société immobilière.
“Dans la programmation, la SIM compte livrer plus de 6000 logements sur les 10 années à venir” rappelle la nouvelle présidente qui souligne “des projets en cours un peu partout sur l’île”. Dans ce contexte de constructions tous azimuts, l’élue de Tsingoni portera la voix du département au CA où elle remplace désormais Halima M’Dala Bamoudou.
L’élue rappelle qu’elle n’a pas candidaté, “c’est quasiment une nomination, le conseil départemental étant actionnaire de la SIM, la présidence, d’un commun accord avec les autres actionnaires, revient au Département. Je suis donc l’élue nommée et soutenue par le Département”. Elle y portera la voix de la majorité, probablement sans grand pouvoir en son nom propre. “C’est quasiment une présidence de représentation puisque la SIM est gérée à peu près comme une entreprise, les plus hautes décisions sont déclinées par la direction générale”.
Des logements plus hauts et plus écolos
Des décisions qui répondent bien sur à une ligne directrice établie de concert avec les autorités locales, pour faire face aux décasages, à la démographie, mais aussi aux difficultés économiques des entreprises du territoire en mal de commande publique.
“Pour Mayotte, la priorité, c’est de relancer l’économie, d’accompagner les entreprises. Un plan logement est mis en place, pour d’une part résorber l’habitat insalubre, et d’autre part accompagner les entreprises suite à la crise Covid. Ca sera la priorité de la SIM dans les deux prochaines années” poursuit la présidente.
Des logements qui s’annoncent de plus en plus en hauteur pour répondre aux besoins. “La SIM a commencé par des petites maisons en brique de terre. Cela a beaucoup évolué, on est maintenant sur de grands bâtiments en hauteur, modernisés, cet élan tend à continuer, avec d’autres perspectives écologiques notamment. C’est tout cela qui a été évoqué lors de l’AG de ce matin.”
Est-ce la mort de la maison individuelle ? “Le changement fait toujours peur, mais compte tenu de la situation sécuritaire actuelle, on est mieux protégé dans un logement collectif que dans de l’individuel. C’est la raison pour laquelle on a un projet de rasage de tout un quartier à Dzoumonié pour construire du collectif. En construisant en hauteur, on gagne en logements”. L’appartement serait l’avenir du logement à Mayotte ? “C’est sur” conclut la nouvelle présidente de la SIM.
Y.D.
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