31.9 C
Dzaoudzi
samedi 20 avril 2024
AccueilEducationTribune - « Travailler en esclavage» pour le concours national « la flamme de...

Tribune – « Travailler en esclavage» pour le concours national « la flamme de l’égalité »

S’approprier son Histoire c’est notamment revenir sur la période de l’esclavage à Mayotte, pour « poser des balises et des repères » dans une société en pleine évolution, nous dit Bacar Achiraf, président de la Ligue de l’enseignement.

Mayotte comme l’ensemble des outre-mer a gardé des séquelles mémorielles de l’esclavage. Il a été dit, pendant une certaine période, que l’esclavage à Mayotte a été « doux ». Ce concept étonnant a fait l’objet d’un travail de recherche extrêmement fourni ainsi que de nombreuses publications de grande qualité. Cette démarche a permis de mettre un terme à ce déni d’une partie significative de l’Histoire douloureuse de notre Département.

La loi du 21 mai 2001 reconnaît les traites et l’esclavage comme crimes contre l’humanité. Cette avancée majeure permet de réparer peu à peu les mémoires et d’apaiser le processus de transmission mémorielle qui incombe à notre génération. Dès lors, l’Education nationale et l’ensemble des partenaires du concours national, dont la thématique, cette année, est « travailler en esclavage», sont mobilisés pour faire en sorte que les enseignements ainsi que les travaux de recherche en histoire et en sciences humaines puissent mettre en lumière la traite négrière et l’esclavage à Mayotte.

Note territoire évolue rapidement consécutivement à la départementalisation et à la Rupéisation. C’est un territoire qui a besoin de poser des balises et des repères dans l’histoire des oralités qui risquent d’être emportées par les métamorphoses rapides de la société. Aujourd’hui, notre devoir est de graver la mémoire de l’esclavage sur le marbre de notre mémoire.

Un concours qui balaie un large éventail

Après une longue période de déni, les Mahorais et les Mahoraises ressentent le besoin, non pas de rouvrir des plaies mémorielles, mais de regarder leur passé en face pour mieux aller de l’avant.

C’est ainsi que le présent concours, porté localement par le rectorat de Mayotte et ses partenaires, invitait les scolaires et leurs enseignants à interroger les éléments de notre histoire tels que les lieux de mémoire, les œuvres littéraires ou artistiques ou encore le discours sur l’esclavage. Ces interrogations sont le creuset des réponses de demain que nous devons à nous-mêmes ainsi qu’aux générations futures.

Pour sa 7ème édition, le concours 2022 était ouvert aux élèves de CM1 et CM2, aux collégiens et aux lycéens. Les élèves devaient réaliser collectivement une production numérique libre sous forme de témoignage, dessin, texte lu, chanson, spectacle, exposition, BD, vidéo, etc. Quatre élèves représentant de chaque classe lauréate et un enseignant de l’équipe éducative seront invités à la cérémonie nationale de remise des prix à l’occasion de la Journée nationale des Mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions prévue en 2023.

La confédération de la Ligue de l’enseignement a la gestion opérationnelle du concours au niveau national. Localement, cette tâche revient au rectorat. Je félicite donc tous les élèves et leurs enseignants des classes de 4ème du collège de Bouéni, de 6ème, 5ème et 4ème de Kawéni 1, de 1ère du LPO de Pamandzi et de 4ème de Kawéni 2 qui ont participé à cet exercice de mémoire en réalisant une production audio ou vidéo de forme libre pour faire vivre et enrichir notre regard sur ce passé que nous avons en commun. Le jury de Mayotte s’est réuni le 21 avril 2022 par visioconférence pour départager les concurrents. La cérémonie en l’honneur des lauréats est prévue en juin prochain.

Pour toute information complémentaire, vous pouvez accéder au site en cliquant ici.

Bacar ACHIRAF
Président de la Ligue de l’enseignement

Comments are closed.

RESTONS EN CONTACT

Inscrivez-vous à la lettre d'information du JDM afin de garder en oeil sur l'actualité mahoraise

L'actualité

AVIS DE CONSTITUTION AUTO SHOP 976

139522
  Par acte SSP du 14/09/2022, il a été constitué une SAS dénommée : AUTO SHOP 976 Siège social : 25 Rue Bahoni 97615 Pamandzi Capital :...
+26
°
C
+27°
+24°
Mamoudzou
Samedi, 04
Dimanche
+25° +24°
Lundi
+25° +24°
Mardi
+25° +24°
Mercredi
+25° +24°
Jeudi
+25° +24°
Vendredi
+25° +24°
Prévisions sur 7 jours
Campagne, politique, Mayotte

Tribune – De l’art du discours à la formule

139522
Qui pour relever les défis de nos grands orateurs du passé ? Peu de noms émergent de la tribune de Madi Abdou N'tro, voire aucun, sur les dernières campagnes, laissant sans doute "un sentiment d'imposture" chez les électeurs

Départementales Sada : remaniements en vue au conseil départemental

139522
L’issue du scrutin a parlé : c’est donc le binôme Soula Saïd Souffou/Mariam Saïd Kalame qui intègre les bancs de l’assemblée départementale. Ce qui implique des réélections au menu du conseil départemental les jours prochains. Avec l’éventualité d’une refonte complète des vice-présidences, comme nous l’expliquons

Départementales partielles : Soula S. Souffou et Mariame S. Kalame élus avec 52,26% des voix

139522
Ils étaient en tête au premier tour, et ont creusé l’écart à l’issue du second : le binôme surprise Souffou/Kalame qui n’était pas présent sous cette configuration en 2021, est le nouveau duo d’élus qui intègre le conseil départemental.
Comores, Azali Assoumani

Comores : un ténor de l’opposition appelle à une désescalade politique

139522
L’ancien gouverneur de la Grande-Comores, Mouigni Baraka Said, estime qu’il est temps de dialoguer avec le président Azali Assoumani dans l’intérêt du pays et de la population. L’homme politique se reconnait toujours dans l’opposition mais s’oppose toutefois à "ces querelles sans fin et sans véritable perspectives de sortie de crise". Une démarche mal digérée par les autres opposants qui refusent tout dialogue avec le président Azali Assoumani depuis son élection le 24 mars 2019.
Départementale, Sada, Mayotte

Départementales partielles à Sada : Saïd Souffou-Mariam Kalame en tête

139522
Le 1er tour de l'élection partielle des conseillers départementaux du canton de Sada se tenait ce dimanche 25 septembre. Le canton est toujours scruté de prés pour être l'un des épicentres politiques locaux. Les élections...