A la suite du communiqué du Défenseur des Droits ce 25 septembre (cp_defenseur_des_droits_-_mayotte_final) constatant des « atteintes graves aux droits des étrangers » induites par la fermeture du service des étrangers » , le député Mansour Kamardine réagit en invitant Jacques Toubon à Mayotte, « pour constater, de lui-même, qu’il y existe également des citoyens français, qu’ils sont victimes de graves discriminations, que leur existence même est menacée par une incroyable vague migratoire et ses conséquences ».
Il rappelle les chiffres des 3% de croissance de la population, mais qui pourrait être multiplié par 4 puisque le député évoque une immigration clandestine qui, « sur les 6 derniers mois est estimée à 18.000 personnes, c’est à dire à un « Aquarius » et demi par semaine (100 à 120 personnes par jour net) », en référence au navire aux 58 migrants embarqués, refusé ce mardi par la France. Un chiffre énorme qui correspond au niveau habituellement annuel des reconduites à la frontière. Mais il est de notoriété publique que pour un kwassa intercepté, 3 arrivent à entrer sur le territoire.
Mansour Kamardine évoque les impacts, « un accès dégradé à l’éducation nationale et aux soins », « mortalité infantile 3 fois supérieure à la moyenne nationale, espérance de vie inférieure à la moyenne de 9 ans », qui incite « les français de Mayotte à quitter en nombre le territoire qui les a vu naître ». Il interpelle alors le Défenseur des droits sur son absence de réaction, « pas une préoccupation exprimée pour nos compatriotes de Mayotte dont les libertés les plus fondamentales sont remises en cause », en évoquant un « nettoyage ethnique soft », que pratiqueraient les Comores.
Il invite Jacques Toubon à relire la Constitution qui institue sa fonction, « Le Défenseur des droits veille au respect des droits et libertés », tout en poursuivant, « également, lorsqu’elles concernent nos compatriotes ».
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