Les mouvements sociaux de début 2018 ont entraîné la nomination de Dominique Sorain comme nouveau préfet de Mayotte le 31 mars dernier. Il était donc naturel pour le représentant de l’Etat et délégué du gouvernement de commencer ses vœux en dressant le bilan des événements qui l’ont amené sur l’île. Un contexte “extrêmement tendu” avec les barrages qui ont duré 7 semaines, durant lesquelles assure le préfet, les services de secours “ont assuré” l’aide aux personnes.
S’en sont suivies des visites ministérielles et, in fine, la rédaction du plan pour Mayotte. Un “plan qui a largement répondu aux attentes légitimes de la population en termes de sécurité et d’immigration” estime le préfet, tout en précisant comme à son habitude, qu’il y a “toujours trop de délinquance, trop d’immigration irrégulière, mais [que] les réponses sont là”.
Les réponses, elles passent par la pérennisation à Mayotte du troisième escadron de gendarmes mobiles, le renfort de quelque 150 policiers et gendarmes supplémentaires, la création du Groupement d’enquête consacré à l’immigration clandestine (Gelic). Ce dernier, placé sous l’autorité du seul et unique sous-préfet dédié à la lutte contre l’immigration clandestine Julien Kerdoncuf, travaille actuellement sur 13 dossiers. Trois autres ont été bouclés informe le préfet.
“Nous allons approfondir la lutte contre l’immigration clandestine, promet-il. Nous allons, en 2019, être sur la lancée de ces mesures”. Pour ce faire, Dominique Sorain souhaite “continuer à démanteler les filières et l’économie souterraine qui alimentent l’immigration irrégulière”. Avec la réouverture du service des immigrés et la reprise des reconduites à la frontière le 6 novembre dernier, ce travail a repris à un rythme effréné. Le préfet annonce un bilan de 175 bangas détruits depuis le mois d’avril, 15 000 reconduites à la frontière malgré les mois de suspension (contre 20 000 environ les années précédentes, soit 25% de moins) et un total de 650 000€ d’amendes administratives délivrées pour des faits de travail illégal.
Présence visible dédiée à la LIC en mer, le bâtiment de la Marine nationale Le Malin était ce lundi au mouillage à Dzaoudzi, pour en repartir en soirée.
Y.D.
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