Le projet d’implanter en Petite Terre une école du civisme est née lors d’une formation de médiateurs de l’interco de Petite Terre par le capitaine Chamassi, comme nous l’explique Houmadi Mikidache, Vice-président de l’intercommunalité de Petite Terre et président de l’Interco’ Outre-Mer : « Après cette formation, nos médiateurs ont décidé d’implanter une structure dans la lignée de l’école du civisme Frédéric d’Achery, en la baptisant ‘Tama ya meso’ », c’est à dire Espoir pour demain. C’est aussi un clin d’œil à l’association « Deux mains pour les enfants » (jeu de mots avec « demain ») qui porte l’école Frédéric d’Achery, depuis 3 ans dans le quartier Convalescence à Mamoudzou.
Un travail est alors mené par les médiateurs avec les services Politique de la Ville, « en se basant sur le constat que beaucoup de jeunes du quartier sont en difficulté scolaire, connaissent une précarité latente, avec des absences qui se conjuguent avec une même absence des parents. Il s’agit donc d’un outil qui vient en supplément de l’école, pour redonner aux enfants le goût d’apprendre et leur ouvrir d’autres horizons », complète l’élu.
Du civisme et des parents suiveurs
L’organisation est différente de l’école Frédéric d’Achery où des cours de base sont dispensés tous les soirs. Charafoudine Soufiane, Adulte relais chargé de la prévention spécialisée à l’Interco de Petite Terre, nous en livre l’emploi du temps : « Nous donnerons les cours le mercredi après-midi de 14h à 16h, avec des matières différentes à chaque fois, suivis par des divertissements ou des sorties pédagogiques. »
L’école Frédéric d’Achery a conservé depuis 3 ans les mêmes élèves qu’elle fait progresser, avec résultats scolaires à la clef, Ce qui avait incité “Espoir et réussite” de Doujani à en implanter une. Le capitaine Chamassi avait démontré que la force de son école du civisme tenait sur deux jambes : l’appropriation par les enfants de la vie en société en passant par le respect de l’autre, et le contact permanent avec les parents. Sur ce deuxième point aussi, « Tama ya meso » met l’accent : « Les jeunes âgés de 8 à 16 ans sont là avec l’autorisation signée des parents. Ils ont été vus un par un par les médiateurs. Nous espérons les voir s’impliquer dans le projet, pour pouvoir aussi leur faire bénéficier de cours de base, notamment sur la lecture du bulletin scolaire de leur enfant, ou de leur emploi du temps. » D’ailleurs, quelques uns étaient présents lors de l’inauguration.
L’école est implantée au cœur du quartier prioritaire de la Vigie, « au plus prés de la population concernée », dans le local « Dagoni la Vigie » où gravitent plusieurs associations, « Yes we cannette », « Village d’Eva »… qui œuvrent aussi auprès des jeunes, chacune dans sa spécialité.
Pour l’école du civisme, ce sera « l’apprentissage à la citoyenneté », conclut Charafoudine Soufiane.
Anne Perzo-Lafond
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