Les émeutes qui ont éclaté mercredi sur l’île malgache de Nosy Be ont provoqué la mort d’un troisième homme, après celle de deux Européens.
Un troisième homme est mort jeudi soir, lancé dans un brasier dans le quartier Dar-Es-Salam de Nosy Be par la foule, a constaté sur place un journaliste de l’AFP cité par la presse, sans savoir si l’homme était encore vivant lorsqu’il a été lancé dans les flammes. L’homme serait l’oncle du jeune garçon retrouvé mort mercredi. C’est cet homme qui serait à l’origine des affrontements, mercredi, entre la population et les gendarmes, alors qu’il était emprisonné au commissariat de Hell-Ville, la capitale de Nosy Be.
Les émeutes ont déjà provoqué la mort par lynchage de deux Européens jeudi matin. Les trois hommes seraient accusés d’avoir participé à un trafic d’organes, après la découverte du corps mutilé de l’enfant de 8 ans. Plusieurs enfants auraient été portés disparus ces derniers jours à Hell-Ville, la capitale de Nosy Be et ses environs, théâtre des massacres.
Au moins un Français figure parmi les victimes de la foule d’émeutiers de l’île touristique. «Deux étrangers sont décédés, nous avons confirmation de la nationalité française de l’un d’entre eux», a déclaré le porte-parole du Quai d’Orsay Philippe Lalliot. Les deux hommes seraient arrivés ensemble en voilier dans la zone de mouillage du cratère, il y a une semaine environ.
Un ressortissant français, résidant à Hell-Ville et contacté par Le Parisien ne croît pas aux soupçons de trafic d’organes. «Ces histoires de trafic d’organes ou de corps découpés ne sont que des rumeurs, explique-t-il. Le corps de l’enfant disparu a été retrouvé [mercredi] soir sur la plage, après avoir été ramené par la mer. Il était habillé», rapporte un homme contacté par Le Parisien.
En 18 mois, c’est le quatrième Français tué à Madagascar. En début d’année, la sœur Emmanuelle Helesbeux a été étranglée à Mandritsara dans le nord-est de Madagascar. En avril, un couple de restaurateurs français a été assassiné sur une plage proche de Tuléar, dans le sud de la Grande-Île.
Selon le Quai d’Orsay, 700 Français sont recensés à Nosy Be. Le ministère des Affaires étrangères conseille à ses ressortissants de ne pas se déplacer sur l’île.
A.L.
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