La maquette de 5m sur 5 présentée au conseil départemental en juin commence son périple à travers le département. Ce week-end, la première étape de ce plan de consultation de la population aura lieu à Acoua. L’enjeu est de discuter avec les habitants de leurs difficultés actuelles, et de leurs propositions pour les 30 prochaines années. Les projections prévoient une population de 500 000 habitants à l’horizon 2050, ce qui posera d’énormes défis sur les plans économique, environnemental, scolaire, sanitaire etc. Vu les retards actuels du département, il vaut donc mieux d’y mettre rapidement. “Le SAR n’est pas juste un schéma, explique Nomani Ousseni, conseiller départemental du canton de Sada. C’est une vision à 30 ans sur le développement de Mayotte. Avec une perspective de 500 000 habitants, comment on envisage le bien-être de la population ? Ca doit être un projet partagé.”
Des premières réunions ont déjà eu lieu dans le nord, à Mamoudzou et sur Petite Terre, notamment sur les thèmes de l’eau et de l’ouverture de Mayotte au monde.
Pour Attila Cheyssial, du cabinet d’études Harrapa, c’est un “chantier énorme” qui se dessine, constitué lui-même de multiples chantiers. “Mayotte est un département en devenir, en développement, en formation, faire de Mayotte un vrai département, c’est un chantier de 30 ans, on a beaucoup de choses à rattraper”.
Prendre conscience des enjeux
Le tour de l’île de la maquette en 3D visera notamment à “faire prendre conscience à la population du problème, qui est énorme. On est sur une île, complexe, dans un lagon, c’est une situation géographique exceptionnelle qui est peu connue par les habitants (…) ensuite il est important que les habitants parlent des problèmes qu’ils ont : transport, habitat, argent, scolarité… On n’a pas de solution à tout, mais le SAR permettra de remonter les problèmes”.
Les prochaines étapes de la consultation seront en octobre dans le sud et en novembre de nouveau dans le nord de l’île.
Y.D.