Départ jeudi, retour mardi. C’est un voyage express qu’Issa Issa Abdou a fait à Paris. Il y allait pour se rappeler au souvenir de l’Etat sur les dossiers sociaux du Département, et assurer un suivi des engagements pris notamment par le président de la République.
Son séjour s’est déroulé en deux temps.
D’abord il s’est rendu au ministère des outre-mer où il a rencontré la ministre Annick Girardin et le cabinet de cette dernière. Il s’agissait d’évoquer l’accompagnement de deux gros dossiers : la PMI (protection maternelle infantile) et l’ASE (aide sociale à l’enfance). Suite aux schémas enfance et famille et médicosocial de 2015, l’inspection générale des affaires sociales avait validé de lourdes compensations pour le Département, soit “42 millions d’euros pour l’ASE et 180 millions pour la PMI” indique l’élu. Cette compensation était appuyée par un suivi logistique “jusqu’à la fin de la mandature”, c’est à dire 2021. A un an de l’échange, Issa Issa Abdou est donc allé “demander deux choses, que l’Etat continue à nous accompagner, et que les dépenses réelles soient ajustées chaque année”. En d’autres termes, la pérennisation de l’aide technique et financière en fonction des besoins de l’année, et non des besoins de 2015 qui ne sont plus les mêmes aujourd’hui.
A l’Elysée pour la convergence des droits sociaux
“Le pas en avant, c’est d’avoir obtenu que nous soyons accompagnés après 2021, ce qui anticipe le schéma 2021-2027, qu’on soit encore là ou pas. Sans accompagnement pérenne de l’ Etat, ça mettra en danger ce qu’on a créé. Il s’agit aussi par là de faciliter la tâche à la prochaine mandature”.
Deuxième volet de ce déplacement, l’Elysée. Issa Issa Abdou n’y a pas rencontré le Président, mais son conseiller à l’outre-mer Stanislas Cazelles. Il s’agissait cette fois de parler de l’alignement des droits sociaux, et de façon sous-jacente, des raisons qui peuvent pousser des Mahorais à partir. “Il faut accélérer les choses et parachever le département pour avoir ensuite les compétences d’une région, ce qui est consacré par notre statut de collectivité unique”.
Il en revient avec le constat “d’une envie de part et d’autre de dire que nous sommes à la tâche” et la certitude d’avoir “été entendu”.
Y.D.