Est-ce bientôt la fin des coupures d’eau ? Nous avions posé la question et on se prend à espérer, alors que Météo France voit les signes d’une arrivée tardive de la saison des pluies dans les prochains jours.
“Avec l’absence de flux de mousson sur la quasi totalité du bassin, la ZCIT, zone privilégiée de formation des systèmes dépressionnaires, était quasiment amorphe” constate Philippe Caroff, responsable des prévisions cycloniques à Météo France océan Indien. Mais “la situation commence à changer” assure le spécialiste. Actuellement, on le voit à Mayotte, “ce flux de mousson a commencé à s’installer mais c’est très limité, d’où cette situation anormalement calme”. Néanmoins, “dans les 15 jours à 3 semaines à venir on va voir venir la généralisation d’un talweg de mousson marqué”. Conséquence, “dans le canal du Mozambique, le flux de mousson qui a commencé à s’établir va se renforcer et se pérenniser dans la semaine qui vient, et on aura un kashkazi bien établi avec un temps plus typique de la saison” prévoit Météo France. Les jours à venir devraient donc nous faire entrer de plain pied dans la saison des pluies, et, enfin, remplir les réserves d’eau.
Des cyclones en février ?
Revers de la médaille, avec le kashkazi, la saison cyclonique devrait elle aussi pointer le bout de sa dépression, même s’il faut déjà remonter plus de 20 ans en arrière pour trouver une saison si tardive. “En termes de prévision, la saison cyclonique n’a toujours pas démarré, c’est quasiment un record en termes de retard de début de la saison” poursuit le prévisionniste.
“Il n’y a rien en vue dans les tous prochains jours mais on pourrait voir les choses commencer à bouger à la fin de la semaine. Mais comme tous les modèles numériques ne sont pas d’accord, rien n’est sûr”. Toutefois, “on va voir une transition d’ici la fin du mois avec l’établissement du flux de mousson” grâce auquel “on aura une configuration de bassin typique de la saison cyclonique. Les conditions seront réunies pour que l’on ait de multiples cyclogenèses. On peut en cette saison voir 2 ou 3 phénomènes coexister” prévient le responsable.
La deuxième partie du mois de janvier devrait donc voir le ciel se charger, et installer les conditions d’un mois de février riche en précipitations, et les prévisionnistes auront les yeux rivés sur les éventuelles dépressions susceptibles de menacer les zones habitées.
Y.D.
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