La 7e vague de Covid-19 qui touche la France ne semble pas avoir épargné Mayotte. Alors que depuis février-mars le taux d’incidence s’était stabilisé entre 20 et 30, « avec parfois quelques pics », il s’élève désormais « au-dessus du seuil d’alerte situé à 50 », informe le directeur général de l’Agence Régionale de Santé de Mayotte. Pour rappel, ce taux correspond au nombre de personnes infectées sur une semaine, dans une population de 100 000 habitants. Avec un niveau supérieur à 50, « on constate une reprise épidémiologique sur l’île », annonce-t-il.
Face au variant BA.5, le port du masque volontaire vivement recommandé
Cette hausse des cas de contamination est imputable à la circulation du sous-variant Omicron BA.5, « plus contagieux mais moins virulent, il n’a pas de signe particulier de gravité supplémentaire », explique le directeur général. « Sa présence sur l’île a été détectée pour la première fois il y a trois semaines ».
Pour tenter de freiner sa propagation, « on n’en appelle à la grande vigilance des mahoraises et des mahorais », exhorte Olivier Brahic. « Faire preuve d’une grande vigilance avec le respect des gestes barrières et le port du masque dans les lieux clos », détaille-t-il. Si le masque n’est plus obligatoire, son retour reste néanmoins vivement conseillé, « on est dans une logique de responsabilisation des gens, il n’a pas de caractère obligatoire », souligne le directeur de l’ARS de Mayotte, qui l’encourage vivement : « remettons-le ».
La vaccination pour les plus fragiles trop souvent laissée de côté
La teneur du discours visait également à mettre l’accent sur la vaccination, surtout chez les personnes
fragiles : « les plus de 60 ans présentent davantage de facteurs à risques, mais 58 % d’entre eux n’ont pas de 3e dose », commente Olivier Brahic, or la 3e dose réduit les formes graves du Covid sachant que l’immunité décroit au fur et à mesure du temps ». Et pour ceux qui ont déjà leur 3e dose, la 4e pour « les plus de 80 ans se fait 3 mois après la 3e dose et pour les plus de 60 ans, le délai est de 6 mois », rappelle le directeur.
Face à cette reprise de l’épidémie dans le département, « l’ARS va distribuer des autotests à l’aéroport et aux communes pour que les gens puissent se tester », informe Olivier Brahic. C’est donc un double message qui est transmis à la population, une vigilance accrue dans le respect des gestes barrières avec notamment le retour volontaire du port du masque dans les espaces clos ainsi que la vaccination des personnes les plus fragiles.
Pierre Mouysset
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