« L’objectif de cet événement est de réunir les acteurs associatifs avec les jeunes et leurs familles de manière à les valoriser autour d’un spectacle réalisé par des professionnels de la danse notamment Fabienne Haustant ». Hugues Makengo, directeur de la Protection Judiciaire pour la Jeunesse est revenu sur la genèse de ce projet, rappelant qu’au regard « du succès de la première édition en 2021, il y a eu la volonté de poursuivre cette action avec une nouvelle édition ».
Une première édition concluante
Pour l’occasion, « le chanteur M’Toro Chamou avait composé une chanson spécialement pour l’événement dont la chorégraphie du clip fut réalisée par la danseuse Fabienne Haustant », se remémore Agathe Sorin, directrice du service Placement et insertion à la PJJ. Elle précise que si le spectacle s’appelle « Danse les yeux fermés » c’est parce que « Fabienne Haustant étant malvoyante, elle met en situation les participants de ses ateliers en les leur bandant ».
Compte tenu de la réussite de la première édition, les acteurs ayant mené cette action ont décidé de créer le collectif Hifadhui Wanatsa. Ce collectif a notamment l’idée de transformer « Danse les yeux fermés » en véritable festival. Néanmoins, reconnaît le directeur de la PJJ, « c’est à cause du manque de temps que nous n’avons pas pu le mettre en place cette année ». Néanmoins, sa première édition est attendue pour août 2023.
Hifadhui Wanatsa à l’origine de cette initiative
Hifadhui Wanatsa est un « collectif de protection de l’enfance qui entend travailler en commun sur l’ensemble des volets que revêt la protection de l’enfance sur le territoire », explique Agathe Sorin. Ce collectif est né sous l’impulsion des directeurs de la direction de la protection judiciaire de la jeunesse (Ministère de la Justice) et de la Direction de la protection de l’enfance (Conseil départemental), accompagnés des directeurs généraux de Mlezi Maore, des Apprentis d’Auteuil de Mayotte, de Maecha Na Ounono, de Messo et de l’Association pour les déficients sensoriels de Mayotte ainsi que des présidents des associations Mayotte Nouveau Départ et Mouvement pour une action non violente», détaille Hugues Makengo. Le collectif est par ailleurs partenaire et solidaire des actions du collectif Convention internationale des droits de l’enfant.
Si la volonté est bel et bien d’institutionnaliser chaque année ce spectacle dans le cadre d’un festival, le collectif entend développer d’autres moments de rencontres et d’échanges, « notamment des colloques et des conférences lors d’universités d’été », ambitionne le directeur de la PJJ. Une démarche qui s’explique par la multiplication à Mayotte de certaines difficultés telles que « les addictions », « les suicides » ou encore « la prostitution ».
Mutualiser les efforts entre les différents acteurs
Dès lors, « pour faire face à ces situations, les professionnels ont besoin de formation », souligne Hugues Makengo. La première étape de cette démarche a donc été la création du collectif de protection de l’enfance Hifadhui Wanatsa afin de mutualiser les actions des différentes structures associatives et institutionnelles. Le directeur de la PJJ résume tout l’enjeu de cette structure : « il faut que l’on soit en mesure de pouvoir sensibiliser le plus large public possible pour faire de la question de l’enfance une priorité ». La signature de la charte du collectif est prévue ce vendredi 19 août.
Pierre Mouysset
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