« La hausse des prix touche tous les secteurs de consommation »Le ton est donné dès les premières lignes de l’analyse de l’Insee. Si en mai et juin, l’augmentation du prix de l’énergie était respectivement de 1 % et 1.8 %, la hausse en juillet atteint 4.4 %. Une situation qui s’explique exclusivement par la hausse des tarifs des produits pétroliers (+ 9.8 %) dans la mesure où, comme en juin, « le prix de la bouteille de gaz continue de baisser » en juillet (- 3.5 %).
A noter que lors de la dernière Commission permanente du Conseil départemental, « les élus ont délibéré pour une baisse de la taxation de 7.4 centimes d’euros par litre » de carburant, en plus des aides de l’Etat. L’action est portée sur la réduction du taux de taxation sur les produits pétroliers pour une période de 3 mois à compter du 15 août 2022.
Les autres secteurs ne sont pas épargnés
Après un recul de 1.1 % au mois de juin, les prix des services renouent avec l’augmentation, + 2.4 % en juillet. Cette situation s’explique par la forte augmentation du prix des transports (+ 7.4 %), « entraînés par ceux de l’aérien en haute saison ». Cette hausse des prix frappe également la restauration (+ 0,2 %) ainsi que les « autres services », qu’il s’agisse de l’hôtellerie, des loisirs ou encore de la culture (+ 0,5 %).
Les prix de l’alimentaire, qui ont été un sujet de vive discussion lors de la venue du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer et du ministre délégué aux Outre-mer, poursuivent leur augmentation avec 0.7 %, un niveau supérieur à celui de juin (+ 0.5 %). Cette situation s’explique par le renchérissement, en particulier, « des produits frais (+ 1.1 %), les viandes et volailles (+ 0.4 %), les produits céréaliers (+ 0,7 %) ». A contrario, le prix des produits laitiers et des œufs ont pour leur part diminué de 1.1 %.
Contrairement à juin, où les prix des produits manufacturés ont diminué de 0.2 %, en juillet l’augmentation
s’est faite dans les mêmes proportions : + 0.2 %. Cette situation s’explique, selon l’Insee, par la forte hausse du prix de la papeterie (+ 5.2 %) en raison « des achats de fournitures scolaires », mais aussi à cause de l’augmentation des prix « de l’audiovisuel et informatique (+ 0,7 %) », de ceux des véhicules, « des appareils ménagers et autres articles d’équipement des ménages, et des produits d’hygiène et de santé ». A l’inverse, les prix des meubles et de l’habillement connaissent eux une baisse de l’ordre de 0.8 % et 1 %.
Une hausse des prix de 6.1 % sur un an
Au regard des douze derniers mois, l’augmentation des prix dans le 101e département atteint 6.1 %, « autant qu’en France hors Mayotte », précise l’Insee. L’inflation est surtout marquée par la progression des prix de l’énergie (+ 33.5 %). L’Institut national de la statistique note d’ailleurs que « la hausse sur un an en juillet est plus forte qu’en France hors Mayotte (+ 28,5 %) ». Vient ensuite la forte progression des prix de l’alimentaire (+ 8,7 % sur un an en juillet), tirée par la progression « des prix des produits frais (+ 19,4 %) et des viandes et volailles (+ 11,8 %) ». Pour leur part, le prix des services du tabac et des produits manufacturés se poursuivent avec respectivement, sur un an, + 3,1 %, + 3,7 % et + 1,3 %.
Pierre Mouysset
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